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Qui est Hervé Steyer, nommé commissaire central adjoint, à Chartres ?

Qui est Hervé Steyer, nommé commissaire central adjoint, à Chartres ?

Le commissaire de police Hervé Steyer, nouveau patron des policiers de Chartres depuis le 4 juillet, se distingue de la majorité de ses prédécesseurs. Si la plupart de ses confrères ont réussi le concours externe de commissaire, l’officier a, lui, déjà, une grande expérience du métier. C’est un ancien capitaine.

Né à Strasbourg (Bas-Rhin) en juin 1984, Hervé Steyer s’est orienté vers un bac science de l’ingénieur : « Je me dirigeais vers une carrière dans l’informatique. Mais j’ai fait une rencontre avec un capitaine de police, avec qui les échanges ont été déterminants pour mon avenir. Il a passé le concours de commissaire. »

Judiciaire et renseignement

Ce dernier lui a conseillé de faire du droit. Et Hervé Steyer s’est lancé dans une fac de droit. En parallèle, le Strasbourgeois est devenu réserviste dans la gendarmerie, puisque le pendant dans la police n’existait pas. Il y restera cinq ans. En marge de ses études, il travaille : « Je réalisais des traductions de logiciels, d’anglais en français, au profit d’une société allemande. » Hervé Steyer décroche un master 2 en droit européen, avec une mention droit pénal européen.
L’Alsacien arrive à Paris en 2008, effectuant un stage au secrétariat général des affaires étrangères européennes, puis il travaille à la section Otan (Organisation du traité de l’Atlantique nord) à l’État-major des Armées. Enfin, il exerce comme assistant de justice à la Cour d’appel de Paris. En 2009, il est admis en classe préparatoire intégrée de l’école de commissaire et obtient ensuite le concours d’officier de police.

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Appétence judiciaire et renseignement

Après deux années à l’école d’officier, il est affecté, en 2012, au sein de la Direction du renseignement de la préfecture de police (ex-RG), à la sous-direction judiciaire de lutte contre l’immigration irrégulière : « Le poste, dans ce département de la criminalité organisée, a évolué au fil du temps. Mon groupe s’est spécialisé dans la fraude liée à l’immigration clandestine et dans la fraude médicale. On a créé des thématiques qui n’existaient pas dans ce service. »

L’officier, qui a de l’appétence pour le renseignement et le judiciaire, se souvient de dossiers hors norme : « La fraude permettant le maintien irrégulier des étrangers sur le territoire français s’est développée, notamment avec la reconnaissance frauduleuse de paternité. Il s’agit d’une arnaque à l’état-civil après la naissance d’un enfant d’une mère en situation irrégulière. Celle-ci déclare un père de nationalité française, pour l’obtention d’un titre de séjour. On s’est ainsi retrouvé avec des hommes père de 30 à 120 enfants ! Tout était organisé, en criminalité organisée. » Selon les autorités, un faux père pouvait être rémunéré à hauteur de 3.000 € par enfants. Les fausses paternités pouvaient être cumulées. Plusieurs filières ont été démantelées par le service d’Hervé Steyer.

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Chartres en premier choix d’affectation

L’autre spectre de ses nombreuses missions, s’étalant sur des années d’investigations, consistait à détecter les réseaux de fraudes médicales : « Pour être régularisé, un étranger déclare une maladie grave (sida ou hépatite C) et obtient, ainsi, un titre de séjour et une aide médicale de l’État. On a découvert de fausses ordonnances, des complicités diverses dont des professionnels de santé, des usurpations d’identité, des faux diplômes, des faux malades… La corruption a même été jusqu’à des psychiatres. C’est impressionnant. Un psychiatre a eu cent vingt consultations par jour… »
Après huit ans dans ce service et la réussite au concours de commissaire, Hervé Steyer a donc choisi le poste vacant à Chartres, avec ses deux cents policiers : « Je commence un nouveau métier, car je ne connais pas la voie publique. »

Le commissaire central adjoint, qui a pratiqué le vélo de course et la course à pied, a découvert la ville : « Je ne connaissais pas Chartres. C’est magnifique. J’ai eu un coup de cœur. » Le choix de l’Eure-et-Loir était sa priorité : « Mon épouse, d’origine corse, juriste en droit de la santé, devait pouvoir rejoindre facilement Paris. » Le couple est parent d’une petite fille.

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Thierry Delaunay

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