Cité du Vatican, 3 janvier 2023 / 11h00 (CNA).
En tant que secrétaire personnel du pape émérite Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein est devenu une présence bien connue dans le monde catholique, en particulier depuis la démission de Benoît XVI en 2013.
L’Allemand de 65 ans a non seulement souvent parlé au nom de Benoît XVI, mais l’a également défendu avec ferveur des critiques à de nombreuses reprises, comme il l’a fait récemment dans une interview exclusive avec EWTN détaillant la réponse de Benoît XVI au rapport d’un cabinet d’avocats allemand sur le traitement par l’Église des cas d’abus sexuels dans l’archidiocèse de Munich et Freising.
Maintenant, Gänswein a écrit un livre détaillant sa vie avec l’ancien pape : “Rien que la vérité : ma vie à côté du pape Benoît XVI”.
Prévu pour être publié ce mois-ci en italien, le livre promet de donner un récit de première main du pontificat de Benoît XVI.
« Ces pages contiennent un témoignage personnel de la grandeur d’un homme doux, d’un bon érudit, d’un cardinal et d’un pape qui a fait l’histoire de notre temps. Mais il s’agit également d’un récit de première main qui cherche à faire la lumière sur certains aspects incompris de son pontificat et à décrire le véritable “monde du Vatican” de l’intérieur », a déclaré Gänswein, selon le communiqué de presse italien obtenu et traduit par CNA.
Gänswein a travaillé avec le journaliste italien Saverio Gaeta, un vaticaniste renommé qui a écrit plusieurs livres sur saint Jean-Paul II et la transition de Jean-Paul à Benoît XVI, pour raconter l’histoire du pontificat de Benoît.
Selon le communiqué de presse de l’éditorial, “Aujourd’hui, après la mort du pape émérite, le moment est venu pour l’actuel préfet de la maison pontificale de dire sa propre vérité sur les calomnies sinistres et les manœuvres obscures qui ont tenté en vain de jeter de l’ombre sur le magistère et les actions du pontife allemand, et ainsi, enfin, faire connaître le vrai visage de l’un des plus grands protagonistes de ces dernières décennies, trop souvent injustement dénigré par la critique comme le « Panzerkardinal » ou le « Rottweiler de Dieu ».
“Gänswein propose la reconstruction autoritaire d’une période très particulière pour l’Église catholique, abordant également des questions sur des événements énigmatiques, tels que le dossier ‘Vatileaks’ et les mystères de l’affaire Orlandi, le scandale de la pédophilie et la relation entre le pape émérite et son successeur Francis », poursuit le communiqué de presse.
Originaire de la région de la Forêt-Noire en Allemagne, Gänswein est né en 1956 et ordonné prêtre pour l’archidiocèse de Fribourg-en-Brisgau en 1984. Il est docteur en droit canonique et a obtenu son diplôme en 1993.
Gänswein a déclaré au Vatican Magazine en décembre 2021 qu’il avait décidé de devenir prêtre en raison de sa curiosité pour le sens de la vie et de ses efforts pour trouver des réponses aux plus grandes questions de la vie par l’étude.
« Il est devenu de plus en plus clair pour moi qu’il ne s’agit pas seulement de trouver des réponses, mais que cela doit aussi devenir le travail de ma vie. Petit à petit, j’ai reconnu le plan de Dieu et j’ai découvert ma vocation. Après avoir terminé mes études à l’université, il était clair pour moi : le sacerdoce est votre voie et avec l’aide de Dieu, vous y arriverez », a-t-il déclaré en 2021.
En 1995, après avoir été juge au tribunal diocésain et collaborateur personnel de l’archevêque, il quitte l’Allemagne pour Rome, servant d’abord à la Congrégation pour le Culte Divin puis à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. En 2003, il devient secrétaire personnel du cardinal Joseph Ratzinger, qui sera élu pape en 2005.
Le pape Benoît a nommé Gänswein préfet de la Maison pontificale en 2012. Dans ce rôle, Gänswein était chargé, entre autres, de superviser les clercs et les laïcs qui assistent le pape dans ses diverses fonctions, ainsi que d’organiser toutes les audiences publiques et privées avec le pape.
Dans le même temps, Gänswein a été ordonné archevêque titulaire d’Urbs Salvia, une ancienne ville romaine de la région des Marches en Italie, et consacré en janvier 2013.
Lorsque Benoît XVI a décidé de démissionner de la papauté en février 2013, “j’ai dû laisser couler mes larmes”, a déclaré Gänswein à EWTN trois ans plus tard.
« Ce n’était vraiment pas facile pour lui. Mais il savait que l’Église mondiale universelle ne peut plus être guidée hors de l’isolement des chambres papales », a écrit Gänswein dans la préface d’un livre de 2017.
Benoît XVI est décédé le samedi 31 décembre 2022, à l’âge de 95 ans.
Le livre de Gänswein devrait être le premier mémoire du pape publié après sa mort. Le livre sera également publié en allemand, et il n’y a pas encore de nouvelles concernant une édition en anglais.
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