Quoi manger et éviter dans l’endométriose, le rôle de la nutrition comme thérapie

L’endométriose est une inflammation chronique liée aux hormones chez les femmes en âge de procréer. Les causes et les facteurs conduisant à l’apparition de la maladie ainsi que la pathogenèse (mécanisme de production et d’évolution) de l’endométriose ne sont pas encore totalement élucidés.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie chronique et progressive dans laquelle des cellules de type endométrial se développent n’importe où en dehors de l’utérus, généralement dans la région pelvienne, mais dans de rares cas, elle peut se propager à d’autres parties du corps.

Symptômes de l’endométriose

Les symptômes comprennent : des douleurs pendant les menstruations, des douleurs pendant les rapports sexuels, des douleurs dans l’abdomen, des crampes pelviennes, une miction incomplète, des règles abondantes, de la fatigue et de l’infertilité ou des problèmes de conception.

L’approche de traitement de cette condition passe par des changements de style de vie, l’exercice, le régime alimentaire, la thérapie de la douleur, l’hormonothérapie et la chirurgie.
Dre Cristina Toader, médecin traitant du diabète, de la nutrition et des maladies métaboliques de la Smart Nutrition Clinic, nous a expliqué dans les lignes suivantes le rôle que joue la nutrition dans le traitement de l’endométriose.

La nutrition joue un rôle thérapeutique dans de nombreux maux

Pour de nombreuses conditions classées comme maladies liées au mode de vie, le lien entre la nutrition et la pathogenèse a déjà été étudié et prouvé. Si vous souffrez d’endométriose, il est très important de réfléchir à votre mode de vie et à votre alimentation.Bien que les études soient contradictoires vis-à-vis de l’impact sur l’évolution de la maladie, il n’en va pas de même lorsque l’on pense à la qualité de vie et à la réduction de douleur. Les chercheurs ont conclu que le régime méditerranéen est le meilleur en raison de ses effets anti-inflammatoires. La consommation de certains aliments peut générer des effets dans les deux sens, diminuer ou augmenter la symptomatologie selon chaque individu.

Nutrition dans l’endométriose

De manière générale, pour les patientes atteintes d’endométriose, il est recommandé d’exclure ou de limiter au maximum les aliments suivants : aliments transformés, restauration rapide, viande grasse (et viande rouge ou se limiter à deux portions allégées par semaine), gluten, gras saturés, produits laitiers, alcool, caféine, sucre. Au lieu de cela, il est recommandé de consommer des fibres, des légumes, des grains entiers, du riz brun, des poissons gras comme le saumon, des sardines, du thon, des graines de chia, des légumes à feuilles vertes, des fruits, de l’huile d’olive.

Certaines personnes atteintes d’endométriose trouvent qu’un régime sans gluten et/ou sans produits laitiers les aide à se sentir mieux, mais cela dépend aussi de la personne.

Les produits laitiers et le sucre sont parmi les plus difficiles à éliminer de l’alimentation, d’autant plus que la grande majorité des patients en consomment. Fondamentalement, ils doivent être évités car ils provoquent une inflammation et peuvent aggraver les symptômes de l’endométriose. Les substituts du lait peuvent être : du riz, de la noix de coco, des amandes, des graines de chanvre, de la noix de cajou ou du lait d’avoine. Mais faites attention à la concentration de carraghénane dans le lait de coco (cela provoque une inflammation). J’exclurais le lait de soja d’ici en raison de la teneur accrue en phytoestrogènes et affectant l’absorption des nutriments essentiels des aliments.

Il est recommandé d’introduire des grains entiers en raison de l’effet nocif de l’acide phytique dans le blé. Le régime sans gluten a aidé de nombreux patients à réduire la douleur et l’inflammation.

Les produits laitiers et la viande contiennent de l’acide arachidonique qui augmente la production de prostaglandines responsables de l’inflammation, de la douleur, peut augmenter la contraction musculaire et la vasoconstriction, augmenter la douleur pendant les menstruations, les crampes, le développement du tissu endométrial dans d’autres zones. La grande quantité de graisses saturées provenant des produits laitiers et de la viande rouge est un autre facteur d’augmentation de la production d’œstrogènes. Si vous pensez à une carence en calcium, sachez qu’il existe d’autres bonnes sources, telles que : le brocoli, les légumes à feuilles vertes, les amandes, les asperges. De plus, il existe des suppléments qui contiennent des quantités optimales de calcium et d’autres minéraux.

Le sucre est le principal aliment qui nuit non seulement aux patientes atteintes d’endométriose, mais aussi aux autres personnes, connaissant tous les effets nocifs : augmentation du risque de diabète, des maladies cardiovasculaires, effet pro-inflammatoire, augmentation du risque de cancer.

Alternatives : sirop d’érable, miel brut bio, stévia, dattes, sucre de fleurs de coco. Ne pas utiliser d’aspartame (il forme du méthanol et du formaldéhyde dans l’organisme, qui ont des effets nocifs), du jus de fruit concentré, de la saccharine (c’est un faible cancérigène), du fructose (il est très raffiné, à base de sucre et peut contenir du maïs).

Au lieu de café, vous pouvez utiliser du thé de maca, du thé de curcuma ou du latte de curcuma (une boisson à effet énergisant, anti-inflammatoire et bénéfique), du thé de pissenlit, du thé indien basilic-tulsi.

En général, l’endométriose est une maladie complexe avec des manifestations au niveau du système génital, mais aussi au niveau du système digestif, avec des troubles du transit intestinal, certaines patientes peuvent avoir des ballonnements, des nodules d’endométriose au niveau du côlon, donc certains aliments peuvent être nocifs.

Avec une prise en charge intégrée et centrée sur le patient, l’endométriose peut être contrôlée et les patientes peuvent avoir une très bonne qualité de vie, si tous les facteurs thérapeutiques sont pris en compte : alimentation, exercice, traitement de la douleur, hormonothérapie et traitement chirurgical, le cas échéant. .