Rahul Gandhi condamné à deux ans de prison pour diffamation – Corriere.it

Rahul Gandhi condamné à deux ans de prison pour diffamation – Corriere.it

Après la police chez lui et l’accusation d’avoir insulté l’Inde à Londres, la pression sur le chef de l’opposition s’accentue un an après le vote. Il a été libéré sous caution de 30 jours ce matin. Son parti annonce qu’il fera appel

Un tribunal du Gujarat, l’État du Premier ministre Narendra Modi, a condamné le chef de l’opposition Rahul Gandhi à deux ans de prison pour diffamation. Le crime aurait été commis en 2019 lorsque, lors d’un rassemblement électoral, il aurait traité le Premier ministre Modi de voleur.
L’héritier de la dynastie Gandhi un député mais l’immunité parlementaire en Inde ne s’applique qu’aux affaires civiles e la diffamation en Inde est considérée comme une infraction pénale. Rahul n’ira pas en prison immédiatement : il a obtenu un acompte de 30 jours et fera appel, a annoncé son parti. Nous nous battrons et gagnerons, a tweeté le Parti du Congrès. Gandhi, présent dans la salle d’audience, n’a pour l’instant pas commenté publiquement, mais a publié une citation en hindi du Mahatma Gandhi : Ma religion est basée sur la vérité et la non-violence. La vérité est mon Dieu et la non-violence est le moyen de l’obtenir.

Mais qu’a dit exactement Gandhi ? S’exprimant lors d’un rassemblement électoral dans l’État du Karnataka en avril 2019, avant les dernières élections générales, le chef de l’opposition a lancé le : Pourquoi tous les voleurs ont-ils Modi comme nom de famille ? Nirav Modi, Lalit Modi, Narendra Modi. Nirav Modi un magnat du diamant indien en fuite, tandis que Lalit Modi un ancien chef de la Premier League indienne banni à vie par la fédération nationale de cricket. L’affaire a été déposée sur la base d’une plainte de Purnesh Modi, un député du BJP, le parti au pouvoir, accusé d’avoir diffamé tous les nommés Modi. Les avocats de Rahul avaient fait valoir que les procédures légales appropriées n’avaient pas été suivies, à commencer par le fait que le plaignant aurait dû être Narendra Modi puisque Purnesh Modi n’était pas la cible du discours incriminé.

L’accusation de diffamation est la dernière d’une série d’initiatives qui font pression sur le fils de Sonia Gandhi, qui a démissionné de son poste de chef du parti à la suite de la défaite électorale de 2019, avec sa récente marche à travers l’Inde, il a retrouvé son rôle naturel de chef de l’opposition, un an après le vote au cours duquel Modi briguera son troisième mandat de Premier ministre.

Dimanche dernier, la police a perquisitionné son domicile à Delhi pour le presser de révéler des informations qu’il avait déjà déclaré être prêt à fournir dans les dix jours (concernant les femmes violées qu’il a rencontrées pendant la marche et qu’il a évoquées dans un discours : personne n’aurait rapporté les violences subies à la police par crainte de troubles plus importants). Rahul a également été critiqué par le gouvernement pour avoir déclaré lors d’un voyage à Londres que La démocratie indienne attaquée. Une déclaration qui met l’Inde sous un mauvais jour à l’étranger, un acte très grave pour le parti nationaliste hindou qui menace désormais d’engager une procédure de suspension du Parlement pour insulte au pays.

Pour ses partisans ce pressing montre que Le gouvernement de Narendra Modi ébranlé par des questions sur Gautam Adani : Le parti de Gandhi a en effet accusé le gouvernement de ne pas vouloir enquêter sur le séisme financier qui a bouleversé le mois dernier le milliardaire indien, très proche du premier ministre. L’héritier de la dynastie demande depuis un certain temps la parole pour justifier la demande d’une commission indépendante sur l’affaire et a déclaré ne pas pouvoir parler de la manifestation de l’atteinte à la démocratie en cours dans le pays.

La dernière affaire rouvre la controverse sur la loi indienne sur la diffamation, Héritage de l’ère britannique qui peut entraîner une peine de prison maximale de deux ans ou une amende ou les deux. Les partisans de la liberté d’expression ont souvent fait valoir que la loi va à l’encontre des principes de liberté et est utilisée par les politiciens pour faire taire leurs détracteurs. En 2016, certains politiciens indiens, dont Gandhi lui-même, ont déposé des requêtes en justice pour le dépénaliser. Mais la Cour suprême indienne a confirmé la validité de la loi, déclarant que le droit à la liberté d’expression ne signifie pas qu’un citoyen peut diffamer un autre. Parmi ses détracteurs, le célèbre journaliste et présentateur indien Rajdeep Sardesai : Les lois pénales sur la diffamation sont une relique du XIXe siècle. Le Royaume-Uni les a également annulés. En Inde, ils sont un outil de pur harcèlement : Rahul Gandhi en souffre aujourd’hui, bien d’autres moins connus sont encore visés. « Nouvelle » Inde, lois coloniales ! Il faut que ça change.

23 mars 2023 (changement 23 mars 2023 | 10h46)

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