Home » International » Ramy Baroud : « Quand je serai vieux » – poème de Gaza

Ramy Baroud : « Quand je serai vieux » – poème de Gaza

by Nouvelles

2024-08-14 15:03:51

Chers mélomanes,

Le génocide à Gaza continue. Personne ne peut-il vraiment arrêter l’armée israélienne ? Combien d’enfants doivent encore mourir, combien de mères et de pères pleurent leurs fils et leurs filles ? Combien d’orphelins errent confus, pleurant et affamés ?

Conférencière : Christa Weber

Piano Martin : Orth

Flûte : Hannes Daerr

Jeu de Glocken : Anneli Echterhoff

Photos : Wolfgang Sreter, hosnysalah, save_palestine/ai généré

Quand je serai plus vieux

Je m’appelle Omar. J’ai 5 ans.

Aujourd’hui, j’ai lavé le sang de mon père sur le trottoir.

Il a été abattu devant notre maison.

Ma mère a dit que j’avais fait du bon travail.

Elle m’a serré dans ses bras et a pleuré trop longtemps.

Ses larmes étaient salées comme la mer de Gaza.

Mon frère et ma sœur sont toujours portés disparus sous les décombres.

Ma mère n’arrête pas de me dire de coller mon oreille aux blocs de béton éclatés et d’écouter attentivement.

Peut-être qu’ils sont encore en vie.

Peut-être qu’ils ont besoin de compagnie.

Elle leur chante des berceuses pour s’endormir.

Je chante toujours.

Cela faisait plusieurs jours qu’ils n’étaient plus partis.

Je ne suis pas mort parce que je faisais la queue pour avoir de l’eau.

Mais il n’y en avait pas.

Mais maman a dit « Alhamdulilah » que je suis toujours en vie.

Elle m’a traité de miracle.

Elle a dit que j’étais tout ce qu’il lui restait.

Je lui ai dit qu’un jour nous aurions un gros bulldozer, que nous sauverions mon frère et ma sœur et que nous reconstruirions la maison.

.. Et plantez un jardin avec des arbres si grands qu’ils atteignent le ciel.

Mais ce soir, nous dormirons sous la tente.

Je continue de rêver de trois anges.

Ils flottent autour de moi et me chantent des chansons.

Je saute et danse, mais seulement dans mon sommeil.

Quand je serai grand, je protégerai ma mère des hommes en colère et armés.

Quand je serai grand, j’aurai un fils et je lui donnerai le nom de mon père.

En grandissant, j’enlèverai les grosses pierres qui écrasent mon frère et ma sœur.

En vieillissant, je ne l’oublierai jamais.

Je n’oublierai jamais.

Je n’oublierai jamais.



#Ramy #Baroud #Quand #serai #vieux #poème #Gaza
1723910194

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.