2024-06-19 01:00:00
Cette année, la République fédérale d’Allemagne a atteint l’objectif fixé par l’OTAN de consacrer 2 % de son produit intérieur brut (PIB) à l’armée. Un communiqué publié lundi depuis le siège de l’OTAN à Bruxelles, qui s’appuie sur les informations fournies par les États membres, estime les « dépenses de défense » allemandes pour 2024 à 2,12 % du PIB. La République fédérale d’Allemagne consacre cette année près de 90,6 milliards d’euros à des fins militaires. Sur ce montant, 29,6 pour cent sont consacrés au personnel (principalement les salaires et les pensions), 38,5 pour cent aux opérations courantes et à l’entretien des équipements existants (y compris les munitions, le carburant, les pièces de rechange) et 3,2 pour cent aux infrastructures (casernes, zones d’entraînement, etc. ) et enfin 28,7 pour cent pour l’achat de nouveaux gros équipements militaires, destinés à la recherche et au développement.
La République fédérale d’Allemagne dépasse ainsi non seulement l’objectif de 2 %, mais également la directive de l’OTAN consistant à consacrer 20 % de ses dépenses militaires à l’équipement. Les dépenses militaires de la République fédérale d’Allemagne n’ont cessé d’augmenter au cours des dix dernières années – de près de 30 pour cent rien que l’année dernière. En 2014, ils s’élevaient à 34,7 milliards d’euros, soit 1,19 pour cent du PIB. Cependant, la force n’a augmenté que légèrement au cours de la même période, passant d’un peu moins de 179 000 à un peu plus de 185 000 soldats.
Dans l’ensemble, les dépenses militaires totales des pays européens de l’OTAN et du Canada ont augmenté de 18 pour cent par rapport à l’année précédente, et celles des États-Unis de plus de 7 pour cent. 23 des 32 États membres atteignent ou dépassent l’objectif spécifié de 2 pour cent, contre dix l’année dernière. En tête se trouve la Pologne qui, comme on le sait, connaît depuis un certain temps une modernisation particulièrement importante, avec 4,12 pour cent, dont plus de la moitié est utilisée pour l’achat de nouveaux équipements.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui séjourne actuellement avec le président américain Joseph Biden à Washington, où auront lieu le mois prochain les célébrations du 75e anniversaire de l’alliance de guerre, s’est félicité lundi de “la plus forte augmentation depuis des décennies”. Les chiffres montrent que « les alliés européens et le Canada assument leur part de responsabilité partagée pour nous protéger tous au sein de l’alliance de l’OTAN ». Il a également souligné que les États membres achèteraient « de plus en plus » d’armes américaines. L’alliance est donc « bonne pour la sécurité des États-Unis, mais l’OTAN est également bonne pour l’emploi aux États-Unis ».
Selon les nouvelles estimations, tous les pays de l’OTAN dépenseront ensemble une somme gigantesque de plus de 1,3 billion d’euros en 2024, dont plus de 900 milliards d’euros proviendront des seuls États-Unis, qui dépenseront donc plus de deux fois plus en armement que les États-Unis. reste 31 pays de l’OTAN ensemble.
La porte-parole pour la politique étrangère du Parti de gauche au Parlement européen, Özlem Alev Demirel, a expliqué mardi : « Les dépenses militaires de l’OTAN sont également plusieurs fois supérieures à ce que l’institut pour la paix de Stockholm, SIPRI, estime à 296 milliards de dollars pour la Chine en 2023 et pour la Russie à 109 milliards de dollars. la même année.” Toutefois, “cela ne nous a pas rendu plus sûrs, bien au contraire”. Selon Demirel, même après le « sommet de la paix » suisse, la paix est « plus loin que jamais ». La spirale des armes en est « en grande partie responsable » et est « devenue complètement incontrôlable ».
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