Le président français et son homologue égyptien ont exprimé leur ferme opposition à une offensive israélienne à Rafah, où 1,4 million de Palestiniens sont entassés, selon un communiqué de l’Elysée publié le dimanche 18 février. Lors d’un appel téléphonique passé le samedi, Emmanuel Macron et Abdel Fattah al-Sissi ont également fait part de leur opposition à tout déplacement forcé de populations vers l’Egypte, soulignant que cela constituerait une violation du droit international humanitaire. Ils ont souligné l’urgence d’augmenter drastiquement l’entrée de l’aide en faveur de la population de Gaza.
Washington menace de bloquer une résolution de l’ONU appelant à un “cessez-le-feu”. L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, estime qu’une mise au vote de ce texte pourrait aller à l’encontre des négociations diplomatiques en cours en vue d’une trêve incluant de nouvelles libérations d’otages. Elle a mis en garde contre l’adoption du projet actuel, évoquant clairement un veto.
Pessimisme sur les négociations. Les discussions pour une trêve n’ont pas été très prometteuses ces derniers jours, a reconnu samedi le Premier ministre du Qatar, dont le pays officie comme médiateur dans ces pourparlers. Mais “nous ferons de notre mieux pour nous rapprocher” d’un accord, a-t-il ajouté. Le Hamas a menacé samedi soir de quitter les négociations si une aide humanitaire n’était pas rapidement acheminée dans la bande de Gaza.
Un nouveau bilan communiqué par le Hamas à Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas affirme dimanche que l’offensive israélienne a fait 28 985 morts, en grande majorité des civils. Selon Israël, 130 otages sont encore détenus à Gaza, dont 30 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées.
Benyamin Nétanyahou est déterminé à entrer à Rafah. “Quiconque veut nous empêcher de mener une opération à Rafah nous dit en fait de perdre la guerre. Je ne vais pas céder à cela”, a déclaré samedi le Premier ministre israélien. La communauté internationale a fait part de ses craintes quant à une offensive terrestre dans cette ville où sont entassés 1,4 million de Palestiniens.
