Un professeur de karaté arrêté en mai dernier pour des abus sur des jeunes garçons fait face à 61 nouvelles accusations pour des crimes sexuels de toute nature, touchant 11 victimes, dont certaines n’avaient que 7 ans.
Réal Chayer, de Saint-Lin–Laurentides, a comparu cet après-midi pour faire face à une kyrielle de nouvelles accusations. Pas moins de 65 chefs sont déposés contre lui jusqu’à présent, notamment pour exploitation sexuelle de mineurs, agression sexuelle et contacts sexuels sur des enfants de moins de 14 ans.
Malgré les graves accusations, Chayer n’a pas bronché lors de son passage par visioconférence devant un juge du palais de justice de Joliette. L’homme de 59 ans est professeur de karaté et arbitre dans cette discipline.
Chayer aurait commis ses crimes sur une période de plus de 20 ans – entre 2001 et 2022 – dans plusieurs villes, dont Repentigny, Laval et Saint-Lin–Laurentides.
Au moins l’une des présumées victimes était âgée de seulement 7 ans au moment des faits. Il s’agit de jeunes garçons pour des faits qui se seraient produits dans un contexte lié au sport, a-t-on appris. Une ordonnance de non-publication protège leur identité. Le professeur de karaté était en position d’autorité vis-à-vis de plusieurs d’entre eux.
Il est toujours inscrit comme l’unique propriétaire de l’école d’arts martiaux Drakshido, qui a pignon sur rue à Repentigny.
Le 31 décembre dernier, des photos ont été partagées sur la page Facebook de l’académie Drakshido, dont une où l’on aperçoit Réal Chayer, tout sourire.
Pourtant, il avait été accusé en mai dernier d’agression sexuelle sur deux garçons d’âge mineur. La Couronne s’est opposée à sa remise en liberté, et il doit revenir demain devant le tribunal pour la suite des procédures judiciaires.