Réduction des peines de prison pour le journaliste Mustapha Bendjema et le chercheur Raouf Farrah en appel en Algérie

Réduction des peines de prison pour le journaliste Mustapha Bendjema et le chercheur Raouf Farrah en appel en Algérie

La Cour d’appel de Constantine en Algérie a réduit jeudi les peines de prison prononcées contre le journaliste algérien Mustapha Bendjema et le chercheur algéro-canadien Raouf Farrah, passant de deux ans ferme à 20 mois dont 8 ferme, a annoncé leur avocat. Raouf Farrah sera immédiatement libéré, tandis que le sort de Mustapha Bendjema sera connu le 31 octobre, étant donné qu’il est impliqué dans une autre affaire en cours. Les deux coaccusés, qui étaient en détention depuis huit mois, ont vu leur peine en appel modifiée à huit mois de prison ferme et 12 mois avec sursis. L’avocat de M. Farrah a déposé un pourvoi en Cassation afin de prouver l’innocence de son client. Il a également précisé que le chercheur pourrait partir de l’Algérie pour la Tunisie dès jeudi, où il vit depuis quatre ans avec sa femme canadienne et leur fille. M. Farrah, chercheur de l’organisation Global Initiative Against Transnational Organized Crime (GI-TOC), âgé de 36 ans, et son ami le journaliste Bendjema, âgé de 32 ans, avaient été condamnés en première instance à deux ans de prison ferme. Ils étaient accusés de publication d’informations et de documents classés secrets sur un réseau électronique. M. Farrah avait également été condamné pour réception de fonds dans le but de commettre des actes portant atteinte à l’ordre public. Son père avait écopé d’un an de prison avec sursis pour le même motif. L’affaire a été déclenchée après que les services de sécurité aient eu accès au téléphone de Mustapha Bendjema, soupçonné d’avoir aidé une militante franco-algérienne à quitter l’Algérie. L’analyse du téléphone a révélé des contacts entre les deux accusés et l’ONG Global Integrity Index (GII). Le journaliste a expliqué avoir compilé un rapport pour le compte de GII en échange d’une rémunération. Les enquêteurs ont confondu le terme “indicateur” économique avec celui utilisé par la police pour les informateurs.

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