Alain Bouvier est sans aucun doute l’un des meilleurs experts de l’école. Mathématicien, ancien recteur et professeur d’université en sciences de la gestion, il constitue une évaluation sans compromis du système éducatif français et décrit sans langage de bois tous “nos” faiblesses, que ce soit les résultats des étudiants, le sentiment d’inconfort de Malacégiens (1 ), Difficulté pour les enseignants à être calme (2), les rythmes scolaires, le temps de travail des enseignants, l’absence d’une politique réelle en faveur de la formation continue de personnel, la privatisation rampante de l’école (3), l’invisibilisation du professionnel ou de l’agriculture L’éducation, le poids de la technologie et de la bureaucratie, du corporatisme ou de l’inertie “du statut”. De nombreux chefs d’école expérimentés partageront ces observations, souvent éclairés par comparaison internationale. Parce que l’un des mérites du travail est de décentraliser le lecteur d’une approche trop franco-franco-franco, de rappeler qu’ailleurs l’année scolaire est plus longue (170 à 200 jours contre 162 en France) (4) ou que les enseignants étrangers peuvent certainement être Payé mieux, mais travaillez davantage au cours de l’année ou dans leur établissement.
L’école de “mes rêves”
Alain Bouvier n’est pas le promoteur d’une école de marché, de concurrence exacerbée entre les collèges ou les lycées, il appelle la fin de la réglementation verticale et descendante en faveur d’un règlement intermédiaire, ancré dans les territoires pour stimuler la coopération entre les acteurs. Son expérience et sa recherche ont fini par le convaincre: le principal problème de l’école est son organisation pyramidale qui bloque la créativité des acteurs, l’expérimentation éducative et éducative, et finalement l’innovation. Alain Bouvier réveille les thèses défendues par le sociologue Michel Crozier Dans La crise de l’intelligence (1998). Mais l’auteur ne s’arrête pas là, nous avons également besoin d’un rêve, rejoignant ici Edgar Morin, celui d’une école humaniste, qui refuse de séparer l’enseignement et l’éducation, qui s’adapte à son temps, numérique et une demande sociale d’horizontalité, un plus démocratique et «l’apprentissage», capable de repenser la forme scolaire (une classe, une heure, un enseignant) et de promouvoir la coopération au sein de la communauté éducative, toujours capable d’être “ écouter les parents et les besoins des élèves. «Dans l’école de mes rêves, la pyramide sera enfin inversée! Le terrain ne sera que sous le joug que le puissant français, rigide, injonctif, dominant et sécurisé de lui-même »(p. 298)
Un travail stimulant
Réflexions sur l’éducation Par Alain Bouvier peut être lu de deux manières, soit par chapitre, soit au pic. L’auteur propose un travail à mi-chemin entre l’essai et le dictionnaire théorique avec de nombreuses entrées. Nous serons ennuyés par certaines vaches quelque peu (5) ou de ne pas partager, par exemple, l’opinion de notre expert qui défend les recommandations de la Cour des auditeurs pour réformer l’école (6). Je ne suis pas sûr que la contractualisation de certains enseignants soit une piste heureuse pour améliorer l’école, quotidiennement sur le terrain perdu la vie vit le contraire avec des tensions sur le recrutement et un affaiblissement de la qualité des enseignements.
En fin de compte, Alain Bouvier signe une œuvre savante et stimulante, portant un message simple: dans le temps d’intelligence numérique et artificielle, l’école de la République doit se réinventer en pariant d’abord sur le collectif d’intelligence! Pour l’ancien recteur, la baisse du nombre d’étudiants – en raison de moins de générations – rassemble une occasion unique de s’occuper du “qualitatif”. J’espère que cet appel sera entendu!
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