Cependant, les principaux leaders de l’opposition ont immédiatement rejeté cette volonté d’apaisement. La dirigeante de l’extrême droite, Marine Le Pen, qui est la principale bénéficiaire dans les sondages de la crise, a critiqué une “pratique déconnectée, solitaire et obtuse du pouvoir” qui, selon elle, annonce “la poursuite d’un quinquennat de mépris, d’indifférence et de brutalité”. Elle a ajouté : “Emmanuel Macron aurait pu renouer le lien avec les Français en annonçant le retrait de la réforme des retraites ou le référendum ce soir. Il a choisi de les tourner de nouveau le dos”.
Jean-Luc Mélenchon, le leader de la gauche radicale, a jugé la situation “irréelle”. “Complètement hors de la réalité, assume le vol de deux ans de liberté. Les casseroles sonnent plus juste”, a-t-il déclaré, faisait référence à l’appel lancé par certains opposants à battre des casseroles dans la rue au moment de l’allocution.
Le leader de la droite traditionnelle, Eric Ciotti, dont le parti est incontournable pour le gouvernement qui ne jouit que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, a quant à lui déploré un “catalogue de voeux pieux”. “La méthode manifestement ne change pas avec des objectifs louables mais sans la moindre remise en cause”, a-t-il déclaré.
Depuis janvier, des centaines de milliers de Français ont défilé régulièrement contre le projet de réforme des retraites lors de manifestations parfois émaillées de violences. Vendredi dernier, le Conseil constitutionnel a validé l’essentiel de la réforme, qui a été promulguée dans le Journal Officiel le samedi qui a suivi.
