Environ 200 Palestiniens vivant dans la bande de Gaza se sont réfugiés en France, laissant une partie de leur famille derrière eux. Ils sont incertains sur leur retour chez eux en raison du statut qui leur sera accordé par les autorités françaises.
“Les bombardements intenses, la peur et le danger… Je n’ai pas hésité longtemps avant de partir”, explique Bassam, un Gazaoui désormais réfugié en France. Depuis près de cinq mois, les obus et les missiles israéliens s’abattent sur la bande de Gaza. Les attaques israéliennes ont fait plus de 30 000 morts, selon le ministère de la Santé gazaoui. Seuls quelques-uns ont réussi à s’échapper de cette enclave qualifiée de “prison à ciel ouvert” par Human Rights Watch.
Bassam est arrivé en France avec sa famille, mais certains membres n’ont pas pu bénéficier de la protection diplomatique. Des cas similaires, comme celui de la famille Abu Shamla, ont également été signalés, montrant les difficultés rencontrées par les réfugiés palestiniens pour faire venir toute leur famille en France.
Les autorisations de sortie de Gaza sont délivrées par le consulat français, et l’accès est souvent entravé par Israël. Les Palestiniens doivent passer par la procédure d’asile en France, ce qui soulève des interrogations quant au statut qui leur sera accordé. Certains craignent de ne pas pouvoir retourner dans leur pays une fois la guerre terminée.
Malgré les efforts des associations pour accompagner les nouveaux arrivants, les conditions d’accueil laissent à désirer, en particulier en matière de suivi médical et psychologique. La complexité de la procédure d’asile et les difficultés d’accès aux soins soulignent les défis auxquels sont confrontés les réfugiés palestiniens en France.