Regarder l’avenir de l’Afrique à travers le prisme du progrès, des données probantes et de la prospective

Regarder l’avenir de l’Afrique à travers le prisme du progrès, des données probantes et de la prospective

2023-12-21 04:36:12

L’AADPD, fruit d’une collaboration et d’une vision partagée, a été un phare. Il s’agit d’une riche tapisserie de 88 engagements répartis sur 6 piliers, étroitement tissés pour soutenir la quête de l’Afrique pour exploiter le dividende démographique et réaliser les aspirations décrites dans l’Agenda 2063 de l’Afrique et les objectifs de développement durable.

À l’aube du 30e anniversaire de la CIPD et 10 ans après l’AADPD, un moment chargé d’importance, j’avais traversé le buzz de la session ministérielle de deux jours, débordant d’un but. Lors de mes échanges avec les ministres et les chefs de délégation, je me suis émerveillé devant la résilience et l’engagement qui rassemblent l’Afrique, malgré ses diversités de culture, de souveraineté, de démographie, de typologie de pays et d’aspirations socio-économiques.

Le voyage vers la Promesse du Caire a été semé d’embûches, mais alors que nous nous réunissions à Lusaka, le spectacle d’experts africains en matière de population accompagnés de ministres en charge de la population, ainsi que de jeunes, de la société civile et d’autres grands groupes écoutant avec une grande attention la les progrès signalés et la pose collective de questions difficiles qui ne pouvaient que permettre au continent d’aller de l’avant, ont été un moment de réflexion et de fierté intenses. Cela ressemblait à une réunion de famille familière, intimement fusionnée avec de multiples opinions – un événement spécial, un rassemblement, une célébration des réalisations, un partage d’histoires, un défi au statu quo, une mise en évidence des différences et pourtant un investissement collectif dans le potentiel des générations présentes et futures.

À l’approche de 2030, l’Afrique a réaffirmé que le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) reste pertinent pour l’Afrique et ses habitants.

Une action accélérée est nécessaire pour prévenir les décès maternels inutiles et les niveaux inacceptablement élevés de violence sexiste et de féminicide, pour réduire le besoin persistant non satisfait de planification familiale renforçant le droit de planifier et de choisir une famille, et l’accès à des services sexuels et sexuels intégrés et centrés sur la personne. services de santé reproductive dans un environnement sûr, inclusif et non discriminatoire. Cela nécessite des politiques nationales et des programmes sur mesure façonnés par des données et des preuves qui soient agiles et réactifs de manière à répondre aux besoins des populations desservies.

Vous vous souvenez de l’engagement d’exploiter le dividende démographique ? Cet engagement doit être concrétisé, avec des investissements à grande échelle dans les opportunités de santé, d’éducation et d’emploi pour les jeunes africains. L’Afrique reste consciente de sa fracture démographique tout au long de la vie, qui est soit un facteur de dissuasion, soit une force positive. La jeune population africaine peut propulser la transformation socio-économique souhaitée et assurer un avenir meilleur à l’Afrique. Cela peut aussi être un déclencheur de tout ce qui n’est pas souhaité par le continent. Le choix n’aurait pas pu être plus clair dans la salle remplie d’experts, de ministres, de délégations des Nations Unies, de jeunes et de la société civile.

Le rapport d’examen de l’AADPD10, intelligemment conçu, met l’accent sur l’accélération des efforts nécessaires pour faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs dans tous les coins et recoins du continent. Il s’agit des personnes et de leur bien-être individuel, avec au cœur les droits et les choix ; il s’agit également de contribuer à la prospérité des nations africaines d’une manière soucieuse de la planète, grâce à des partenariats solides, favorisés par les principes des droits de l’homme et inscrits dans la paix. Plusieurs exemples montrent comment l’autonomisation et l’engagement peuvent tracer une voie crédible vers le développement durable. Ils soulignent également que l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des jeunes restent au cœur de l’AADPD et constituent un engagement en faveur de la transformation des sociétés africaines.

Je suis heureux que la réunion de Lusaka ait fourni une plate-forme pour discuter des priorités et des actions pour une Afrique tournée vers l’avenir. Dans un monde qui évolue à une vitesse vertigineuse, l’Afrique doit jouer un rôle stratégique en façonnant et en influençant les agendas mondiaux. Le continent doit continuer à tirer parti des données probantes et de la prospective pour orienter ses politiques et ses programmes, grâce à des efforts concertés visant à relever les défis actuels et futurs.

Le rapport de la CIPD30 sur l’Afrique, adopté à Lusaka, est donc crucial pour la 57e session de la Commission sur la population et le développement, qui se tiendra en avril 2024. Le rapport place l’Afrique en bonne position alors que nous nous dirigeons vers le Sommet du futur en septembre 2024, avec son des engagements négociés anticipés au sein du Pacte du Futur, représentant un nouveau consensus international.

L’Afrique doit rester ferme dans sa mission de responsabilisation des agents de changement transformateur sur le continent – comme Lesedi, une fillette de 10 ans originaire d’Afrique australe ; Leila, une jeune fille de 15 ans originaire d’Afrique du Nord ; Koffi, un homme de 21 ans originaire d’Afrique de l’Ouest ; Zahara, une femme de 27 ans originaire d’Afrique de l’Est et Amani, une femme de 32 ans originaire d’Afrique centrale.

Dans un esprit d’unité et de détermination, l’Afrique doit continuer à démontrer comment elle fait avancer les choses. Le soutien du gouvernement zambien et la collaboration entre la Commission de l’Union africaine, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et d’autres partenaires illustrent la force d’un engagement collectif pour un avenir radieux.


Mme Diene Keita est Sous-Secrétaire générale des Nations Unies et Directrice exécutive adjointe du Programme du FNUAP.

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