Home » Nouvelles » Rejet d’une proposition de congé menstruel de deux jours par mois pour les femmes par les sénateurs

Rejet d’une proposition de congé menstruel de deux jours par mois pour les femmes par les sénateurs

by Nouvelles
Rejet d’une proposition de congé menstruel de deux jours par mois pour les femmes par les sénateurs

Les sénateurs ont rejeté le projet de loi socialiste qui visait à accorder un congé de deux jours par mois aux femmes souffrant de règles douloureuses.

Le groupe socialiste au Sénat n’a pas réussi à faire adopter un texte visant à instaurer un congé de travail pour les femmes en cas de règles douloureuses, face aux inquiétudes de la droite et du gouvernement concernant les “effets secondaires indésirables” de ce “congé menstruel”.

Malgré des débats animés et plusieurs tentatives de compromis en séance publique, le texte a été rejeté par 206 voix contre 117 à la chambre haute, dominée par la droite et ses alliés centristes.

La sénatrice Laurence Rossignol a regretté que “nous ayons perdu l’occasion non pas d’être en avance, mais d’accompagner l’évolution de la société. C’est regrettable pour le Sénat et pour les femmes qui devront encore attendre”.

Les sénateurs socialistes proposaient un congé maladie spécifique pour les cas de règles douloureuses, dont l’endométriose : le congé serait d’une durée maximale de deux jours par mois, sans délai de carence, avec un certificat médical valable pour un an.

Alors que l’Espagne, au niveau national, ainsi que plusieurs collectivités ou entreprises françaises ont déjà lancé un dispositif similaire, l’initiative visait à “soutenir et encadrer un mouvement enclenché avec courage dans les secteurs public et privé”, a plaidé Hélène Conway-Mouret, auteure de la proposition de loi.

Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, s’est montré ouvert à la discussion pour “continuer à briser les tabous”, mais s’est opposé à cette généralisation qui “tourne le dos au dialogue social”, évoquant notamment le “risque de discrimination à l’embauche”.

La sénatrice Les Républicains, Béatrice Gosselin, a évoqué “des effets secondaires non désirés”, craignant notamment “une atteinte à l’intimité de la personne” ou encore son coût pour la Sécurité sociale.

Plusieurs élus, notamment centristes, sont parvenus à faire adopter quelques amendements de compromis, réduisant par exemple à un jour par mois le congé menstruel ou le limitant aux cas “d’endométriose symptomatique”.

Mais le projet de loi a finalement été rejeté à l’aide d’un scrutin public demandé par LR, permettant aux sénateurs absents de voter malgré la présence minoritaire de la droite dans l’hémicycle. Une méthode dénoncée par le président du groupe socialiste, Patrick Kanner.

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.