Relation avec la Suisse : la Chine n’a pas à craindre de sanctions – Actualités

2024-09-30 17:42:29

La « Lex China », la modernisation de l’accord de libre-échange – quelles sont les relations entre la Suisse et la Chine ? Un expert classe.

Les négociations sur la modernisation de l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine vont bientôt débuter. Comment gérer la Chine ? Cette question préoccupe la Suisse depuis longtemps. L’historienne Ariane Knüsel a publié un livre sur ce sujet en collaboration avec Ralph Weber.

Ariane Knusel

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Ariane Knüsel est chargée de cours privée en histoire contemporaine à l’Université de Fribourg et chercheuse associée aux « Documents diplomatiques suisses ». Ses recherches portent sur les relations chinoises avec les pays occidentaux (notamment la Suisse), les réseaux de renseignement chinois en Europe et les représentations médiatiques occidentales.

SRF News: La question du rapport proximité-distance avec la Chine est à nouveau d’actualité. Cette question est-elle présente depuis longtemps dans l’histoire des relations de la Suisse avec la Chine ?

Ariane Knüsel : Oui, nous le constatons depuis le début du 20e siècle. D’un côté, on craignait le « péril jaune », selon lequel les Chinois pourraient retirer les emplois des Occidentaux, mais de l’autre, ils voulaient exploiter le marché chinois et son énorme potentiel de profit. Lorsque les communistes prirent le pouvoir en Chine en 1949, la Suisse fut l’un des premiers pays occidentaux à reconnaître la République populaire de Chine. L’objectif était d’établir des relations diplomatiques le plus rapidement possible afin de protéger nos propres entreprises et représentants commerciaux en Chine.

La Suisse a également été le premier pays d’Europe continentale à signer un accord de libre-échange avec la Chine il y a dix ans. Pourquoi la Suisse a-t-elle également été pionnière dans ce domaine ?

L’entrée en jeu de la Suisse est certainement aussi due au fait que la Chine peut compter sur la Suisse sur le plan économique. La Chine sait qu’il n’y aura probablement aucune crainte de sanctions de la part de la Suisse à l’avenir. Par le passé, la Suisse a fait preuve de retenue en matière de sanctions. La Suisse n’a pas imposé de sanctions à la Chine en relation avec le massacre de la place Tiananmen en 1989 ni avec la situation des Ouïghours au Xinjiang. Ceci est constaté en Chine et l’économie suisse peut en bénéficier à long terme.

Massacre de la place Tiananmen en 1989


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En avril 1989, des dizaines de milliers d’étudiants ont manifesté contre le régime communiste sur la place Tiananmen (également connue sous le nom de « place Tiananmen ») à Pékin, la capitale chinoise, et ont exigé plus de démocratie et d’État de droit. Les protestations se sont étendues et le 20 mai 1989, le gouvernement chinois a déclaré la loi martiale.

Les images du déploiement des chars le 4 juin 1989 ont fait le tour du monde. L’armée chinoise a pris des mesures violentes contre les protestations de la population. Selon Amnesty International, plusieurs centaines à plusieurs milliers de personnes seraient mortes.

Cette semaine, le Conseil national a dit « oui » à la « Lex China », qui veut contrôler plus strictement les investissements étrangers afin que les entreprises énergétiques ou les entreprises de télécommunications soient mieux protégées, par exemple contre une reprise par des Chinois affiliés à l’État. entreprises. La Chine fait-elle encore du shopping en Occident ?

Clair. La Chine vise à être technologiquement à égalité avec la plupart des pays occidentaux d’ici 2025 et à devenir un leader dans diverses technologies d’ici 2049. Pour atteindre cet objectif, la Chine a besoin de technologies dont elle ne dispose souvent pas aujourd’hui et, pour ce faire, elle s’appuie sur les connaissances occidentales. Le moyen le plus simple pour la Chine est d’acquérir les connaissances légalement en investissant dans les entreprises concernées. Une autre voie consiste à acquérir des connaissances par le biais de collaborations scientifiques ou de projets de recherche communs, qui se déroulent alors dans une zone grise. Les universités sont devenues plus prudentes aujourd’hui.

D’autre part, le Conseil fédéral souhaite élargir l’accord de libre-échange et ainsi se rapprocher davantage de la Chine. Dans quelle mesure la Suisse est-elle économiquement dépendante de la Chine ?

Très! Mais la situation n’est pas facile. Les tensions actuelles entre les États-Unis et la Chine ou entre l’UE et la Chine affectent également la Suisse.

La Suisse devrait montrer ses couleurs.

La Suisse devrait montrer ses couleurs. Jusqu’à présent, la Suisse a toujours réussi à se frayer un chemin. Je pense qu’elle continuera à le faire à l’avenir.

L’entretien a été réalisé par Simone Hulliger.



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