On retrouve Carmen Jaquier à la cafétéria de l’ECAL, école de design et de cinéma lausannoise où elle a étudié il y a une dizaine d’années, et où elle suit désormais le travail d’étudiants qui sont, remarque-t-elle, toujours plus des étudiantes. «Dans ma volée, nous n’étions que deux filles sur dix.» Les structures lourdes et anciennes du 7e art craquent, entrouvrant la porte à d’autres voix, davantage de cinéastes féminines, des récits plus inclusifs. Carmen Jaquier ne fait pas que profiter de la brèche, elle l’élargit aussi.
Sous ses airs sages, elle fait souffler un vent contestataire sur le cinéma helvétique. Avec sa productrice Flavia Zanon (Close Up Films), elles avaient privilégié une équipe de tournage majoritairement jeune et féminine pour Foudre (2022), son premier long métrage, sélectionné par la Suisse pour la représenter dans la course à l’Oscar du meilleur film étranger. Sur le tournage du second, Les Paradis de Dianequi sort ce mois-ci sur les écrans, elle et Jan Gassmann, son compagnon à la ville et coréalisateur du film, ont proposé une grille salariale au tarif unique à la semaine pour toute l’équipe. «C’était une tentative de combler les inégalités dans cette industrie. Tout le monde n’a pas accepté de rejoindre le tournage dans ces conditions.»
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