Renfe « prend le contrôle » de la maintenance du nouveau Talgo et récupère sept des trains endommagés en une semaine | Économie

2024-08-14 06:45:00

Renfe renforce sa présence à Tarvia, société qu’elle détient conjointement avec Talgo, chargée de la maintenance des nouveaux trains Avril S106 qui ont enregistré environ 500 incidents depuis le 21 mai. Comme le confirment des sources de Renfe à ce journal, la société ferroviaire publique a envoyé à Tarvia deux de ses directeurs chargés de l’ingénierie et de la maintenance, ce qui, ajouté à la mise en place d’une équipe de travail supplémentaire, l’équipe de nuit, a permis de réparer sept Les trains S106 qui ont été arrêtés il y a une semaine “en raison de diverses pannes et d’autres circonstances”. « Renfe a pris le contrôle », affirment des sources de l’entreprise publique, même si la vérité est que Talgo possède 51 % de Tarvia et Renfe les 49 % restants, Talgo continue donc de diriger cette entité fondée en avril 2021.

Une fois les trains réparés, Renfe fait désormais circuler 18 de ces convois sur les voies à grande vitesse espagnoles. « Davantage de trains ont été progressivement ajoutés au service, comme prévu, ce qui nous permet d’assurer plus de 30 services par jour. Cela représente jusqu’à 19 000 voyageurs chaque jour. C’est un effort et un travail de toute l’équipe Talgo et Tarvia », déclare Talgo.

Quatre S106 doivent encore être réparés et Talgo doit encore huit trains supplémentaires à la société ferroviaire publique, dont on ne sait pas quand ils pourraient arriver. En outre, comme l’a rapporté EL PAÍS, Renfe a formellement demandé au PDG de Talgo, Gonzalo Urquijo, le licenciement du directeur général de Tarvia. Le constructeur ferroviaire affirme ignorer cette demande et affirme que “en tout état de cause, toute décision à cet égard doit être prise par le conseil d’administration de Tarvia, qui est l’organe habilité à prendre toute décision de l’entreprise”.

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Les mesures prises par Renfe font suite à une grave panne d’un de ces trains qui effectuait la liaison entre Valence et Madrid le lundi 5 août dernier. Ensuite, 494 personnes sont restées coincées pendant près de deux heures à l’intérieur d’un de ces convois, sans lumière ni climatisation, ce qui a amené plusieurs passagers à briser certaines vitres du train. De plus, plusieurs passagers ont eu besoin d’une assistance médicale à leur arrivée à Chamartín, qui était submergée d’usagers en raison de la panne. Au total, Renfe estime que cet incident pourrait lui coûter environ 390 000 euros, qu’elle devra reverser aux 11 768 passagers des 34 services concernés. Après la panne, le Parti populaire a mis l’accent sur le ministre des Transports, Óscar Puente, qui a écrit il y a une semaine sur son compte personnel X, anciennement Twitter, que la panne était « l’incident qui a fait déborder le vase ».

Le conflit entre Talgo et Renfe à propos de ces trains dure depuis longtemps ; avant même sa mise en service, car le constructeur avait près de deux ans de retard dans sa livraison. Cela a conduit Renfe à réclamer à Talgo quelque 116 millions d’euros, plus 50 millions supplémentaires pour manque à gagner, auxquels s’ajoutent une indemnisation de 80 000 euros pour chaque jour de retard de livraison depuis le 1er avril dernier. Cela s’est finalement produit le 11 avril et les trains ont commencé à circuler le 21 mai, lançant le service dans les Asturies et dans plusieurs villes galiciennes comme La Corogne ou Vigo.

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La semaine dernière, Renfe a estimé à 479 les incidents provoqués par ces trains, dont 28 ont duré plus d’une heure et 14 ont nécessité le sauvetage de passagers. À cela, il faut ajouter un nouvel incident survenu ce mardi qui a provoqué un retard de 70 minutes dans un convoi qui parcourait la route de Valence à Madrid, selon les informations de Renfe. Dans ce cas, ce n’était pas aussi grave que la semaine dernière, puisque le train était à la gare de Valence, il n’est pas tombé en panne à mi-chemin et il a pu être résolu. Des sources de Renfe soulignent qu’un incident de ce type est courant à des dates de vacances comme celles-ci en raison du grand nombre de voyages qui ont lieu. Puente a voulu prendre la chose à la légère ce lundi dans une interview à la Radio Nacional de España, où il a assuré que Talgo avait déjà “mis tout son poids derrière” et Renfe est d’accord en soulignant que la situation s’est améliorée.

Toilettes puantes et pannes de courant

Le 15 juillet, le syndicat CGT a adressé une lettre à Raül Blanco, président de Renfe, dans laquelle il recueille plusieurs plaintes de travailleurs concernant la situation dans les trains Avril S106. Parmi leurs commentaires figurent des observations telles que “relativement fréquemment, lors d’un changement de cabine, le train s’éteint complètement, restant complètement sombre pendant quelques minutes” ou que “la plupart des toilettes dégagent une odeur plutôt désagréable”.

Une autre plainte de la CGT concerne le bruit intense à l’intérieur des différentes zones du train et le fait que, même si au début il y avait un ingénieur Talgo sur chaque train comme support technique, celui-ci a été remplacé par du personnel sous-traité à la société ALSA Rail. “Cela génère de la méfiance dans la sous-traitance de ce service à une entreprise qui n’a pas participé au processus de fabrication, d’approbation et d’essais sur route ultérieurs d’un matériau qui génère tant d’incidents”, a expliqué la CGT dans sa lettre. Renfe assure que ce dernier problème a déjà été résolu et qu’il y a à nouveau des techniciens Talgo dans les trains, ainsi que dans les centres de gestion des opérations de Renfe, ce qui permet de réagir plus facilement en cas d’incident.

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La construction et l’entretien de ces trains ont été attribués à Talgo en 2016, sous le gouvernement PP, dans le cadre d’un méga-appel d’offres que le constructeur espagnol a remporté auprès de CAF, Alstom, Siemens et Bombardier, même si ce dernier n’est pas arrivé au terme du processus et a déposé une plainte contre cela devant la Cour nationale. Bombardier l’a retiré en 2018, enterrant ainsi la hache de guerre avec Renfe. Le contrat remporté par Talgo, avec une offre 43% inférieure au prix de l’offre, prévoyait la création d’une société commune avec Renfe pour la maintenance des trains, qui deviendraient le futur Tarvia.

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