Renouvelables et politique de développement : la Banque mondiale s’enlise-t-elle ?

Pour que les pays pauvres puissent échapper aux difficultés, ils doivent croître plus rapidement. Un facteur important à cet égard est la sécurité de l’approvisionnement en énergie. Mais la Banque mondiale pourrait ici faire fausse route.

DLes crises sont vastes et nombreuses. Les demandes de financement sont énormes. Et les institutions multilatérales censées exaucer ces souhaits dépendent de pays donateurs qui ne trouvent pratiquement aucune force pour une coopération mondiale. Bienvenue à Marrakech, qui accueille cette année les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, alors qu’elle vient tout juste de se remettre d’un tremblement de terre majeur. Les décombres de la ville marocaine rappellent aux ministres des Finances, aux gouverneurs des banques centrales et aux délégués venus ici combien le monde est imprévisible.

La Banque mondiale et le Fonds monétaire sont sous pression pour faire beaucoup plus qu’avant afin d’endiguer les crises mondiales. L’accent est spécifiquement mis sur la Banque mondiale, qui, avec d’autres banques de développement, devrait lever 260 milliards de dollars par an pour aider les pays à ralentir le changement climatique. C’est ce qu’a récemment déterminé une commission d’experts mandatée par les pays du G20. La Banque mondiale a déjà complété sa mission d’éradication de la pauvreté amère et de permettre la participation à la prospérité en ajoutant que tout cela doit se dérouler sur une planète où il vaut la peine d’habiter.