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Répondre aux besoins non satisfaits, aux thérapies émergentes et aux avancées dans les approches de traitement personnalisées

2024-07-16 12:59:13

Dans une revue récente publiée dans La Lancette, un groupe d’auteurs a exploré les nouvelles approches de traitement personnalisé pour l’urticaire chronique (une affection cutanée persistante avec des papules et un gonflement récurrents durant plus de six semaines), en mettant l’accent sur de nouvelles thérapies et en abordant les limites des directives de gestion actuelles.

Étude: Urticaire chronique : besoins non satisfaits, nouveaux médicaments et nouvelles perspectives de traitement personnaliséCrédit photo : onstockphoto/Shutterstock.com

Arrière-plan

L’urticaire chronique, qui dure plus de six semaines, se présente sous forme de papules et d’œdème de Quincke dus à l’activation des mastocytes cutanés. Elle est soit spontanée, sans déclencheur spécifique, soit inductible, déclenchée par des stimuli comme le froid ou la pression.

Cette maladie s’accompagne souvent de troubles auto-immuns et psychiatriques, qui affectent considérablement la qualité de vie et représentent un fardeau économique. Bien qu’une rémission spontanée se produise dans environ 50 % des cas dans les cinq ans, de nombreux cas nécessitent un traitement à long terme.

Les recommandations actuelles recommandent l’utilisation d’antihistaminiques de deuxième génération, d’omalizumab et de ciclosporine. Cependant, de nombreux patients ne sont toujours pas contrôlés, ce qui nécessite des recherches plus poussées pour développer des thérapies plus efficaces ciblant la physiopathologie hétérogène de l’urticaire chronique.

Classification et pathogénèse

L’urticaire chronique est divisée en deux types : spontané et inductible. Les neuf formes d’urticaire chronique inductible (UCI) comprennent le dermographisme symptomatique, l’urticaire au froid, l’urticaire cholinergique, l’urticaire à pression retardée, l’urticaire solaire, l’urticaire à la chaleur, l’urticaire aquagénique, l’urticaire de contact et l’œdème de Quincke vibratoire.

La pathogénèse implique l’activation des mastocytes cutanés et la libération subséquente d’histamine et d’autres médiateurs inflammatoires. Cette activation peut être spontanée ou déclenchée par des stimuli externes, entraînant le développement de symptômes caractéristiques.

Impact clinique et rémission

L’urticaire chronique affecte considérablement la vie des patients. Elle est associée à des coûts économiques élevés en raison des dépenses médicales et de la perte de productivité. Cette maladie entraîne également un stress psychologique et une diminution de la qualité de vie.

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Environ 50 % des patients connaissent une rémission spontanée dans les cinq ans, mais beaucoup nécessitent un traitement à long terme. La nature chronique de la maladie et son impact sur le fonctionnement quotidien nécessitent des stratégies de gestion efficaces.

Lignes directrices actuelles en matière de gestion

Les directives internationales actuelles pour la prise en charge de l’urticaire, mises à jour entre 2020 et 2024, recommandent une approche par étapes commençant par des antagonistes des récepteurs H1 de l’histamine de deuxième génération (antihistaminiques H1). Si nécessaire, ces antihistaminiques peuvent être dosés jusqu’à quatre fois la dose standard approuvée.

Si les symptômes persistent, l’omalizumab, un anticorps monoclonal anti-immunoglobuline E (IgE), et la ciclosporine, un agent immunosuppresseur, sont recommandés.

Cependant, des différences existent entre les recommandations. Par exemple, les recommandations du Royaume-Uni et celles de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande suggèrent d’utiliser le montélukast avant l’omalizumab. Malgré ces recommandations, de nombreux patients ne sont pas contrôlés, ce qui indique la nécessité de nouvelles approches thérapeutiques.

Besoins non satisfaits dans la prise en charge de l’urticaire chronique

Malgré les traitements existants, de nombreux patients souffrant d’urticaire chronique ne parviennent pas à contrôler correctement leur maladie. Au moins un quart des patients ne répondent pas aux antihistaminiques de deuxième génération et un nombre important ne réagissent pas non plus à l’omalizumab.

Cette absence de réponse est en partie due à la nature hétérogène de la maladie, qui implique divers mécanismes sous-jacents et des endotypes distincts. Par conséquent, des traitements capables de modifier la maladie, de prévenir la progression et d’induire une rémission à long terme sont nécessaires.

Urticaire chronique spontanée auto-immune (UCS)

La pathogénèse de l’urticaire chronique spontanée implique des interactions complexes entre l’auto-immunité, le complément, la coagulation et l’inflammation. Deux endotypes émergents de l’urticaire chronique spontanée sont l’urticaire chronique auto-immune, médiée par des auto-anticorps anti-immunoglobuline G (IgG), et l’urticaire chronique auto-allergique, médiée par des auto-anticorps IgE.

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Ces autoanticorps activent les mastocytes, ce qui entraîne des symptômes de la maladie. L’UCS auto-immune est liée à une activité élevée de la maladie, à des comorbidités auto-immunes et à une faible réponse aux traitements standards, mais montre une bonne réponse à la ciclosporine.

CIU difficile à traiter

La pathogénèse de l’UCI reste floue et est souvent liée à la production de néoallergènes spécifiques dans la peau. L’identification des déclencheurs pertinents est essentielle à la prise en charge, mais peut s’avérer difficile.

L’omalizumab est utilisé hors indication pour le traitement de l’UCI, mais son efficacité varie. Les patients atteints d’UCI et d’UCI comorbides ont souvent un contrôle de la maladie moins bon. Par conséquent, des traitements plus efficaces pour l’UCI sont nécessaires.

Inflammation chronique de type 2

L’UCS est considérée comme une maladie inflammatoire chronique de type 2, en particulier chez les patients présentant une inflammation cutanée à polarité T auxiliaire 2 (Th2) (un sous-ensemble de cellules T auxiliaires). Des cytokines telles que l’interleukine (IL)-4, l’IL-5, l’IL-13 et l’IL-31 jouent un rôle important dans la pathogenèse de la maladie.

Les maladies inflammatoires chroniques de type 2, notamment la rhinite allergique, la dermatite atopique et l’asthme, sont des comorbidités courantes chez les patients atteints d’urticaire chronique. L’omalizumab, approuvé pour plusieurs maladies de type 2, peut être bénéfique pour les patients présentant ces comorbidités.

Modification de la maladie

Il existe un besoin urgent de traitements modificateurs de la maladie qui s’attaquent aux mécanismes sous-jacents de l’urticaire chronique. Ces thérapies devraient viser à induire une rémission à long terme ou une guérison après l’arrêt du traitement.

Actuellement, l’omalizumab et les antihistaminiques sont considérés comme des traitements symptomatiques avec récidive des symptômes après arrêt. La ciclosporine a montré un potentiel pour induire une rémission à long terme, mais ses effets indésirables limitent son utilisation.

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Thérapies émergentes

Plusieurs nouvelles thérapies sont en cours de développement, ciblant des mécanismes spécifiques de l’urticaire chronique. Il s’agit notamment de :

Thérapies anti-IgE

Des biosimilaires et de nouveaux médicaments anti-IgE comme l’UB-221 (un anticorps monoclonal ciblant les IgE) et le YH35324 (une protéine de fusion ciblant les IgE) sont à l’étude. Ces thérapies visent à neutraliser les IgE et à réduire les symptômes de la maladie.

Inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton (BTK)

Les inhibiteurs de la BTK tels que le fénébrutinib, le rémibrutinib et le rilzabrutinib semblent prometteurs dans le traitement de l’UCS réfractaire aux antihistaminiques. Ces inhibiteurs ciblent les voies d’activation des mastocytes et des basophiles.

Thérapies anti-cytokines

Des thérapies ciblant les cytokines telles que l’IL-4, l’IL-5, l’IL-13 et l’IL-31 sont en cours d’étude. Le dupilumab, un inhibiteur de l’IL-4Rα, a montré son efficacité dans le traitement de l’UCS et d’autres maladies de type 2.

D’autres thérapies anti-cytokines, telles que le reslizumab, le benralizumab, le mépolizumab, le sécukinumab et le tildrakizumab, sont à l’étude.

Épuisement des mastocytes

Les médicaments ciblant la tyrosine-protéine kinase KIT (KIT), un récepteur impliqué dans la prolifération des mastocytes, présentent un potentiel pour traiter l’urticaire chronique.

Le barzolvolimab et d’autres médicaments similaires sont étudiés pour leur efficacité dans la réduction du nombre et de l’activité des mastocytes.

Conclusions

En résumé, l’urticaire chronique reste difficile à gérer en raison de sa nature hétérogène et de la réponse variable aux traitements actuels.

Le développement de thérapies personnalisées ciblant des mécanismes spécifiques de maladies offre l’espoir d’une meilleure gestion et de meilleurs résultats pour les patients.



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