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Réponse manquante

by Nouvelles

L’en-tête de nombreux courriels indiquant qu’il est impossible de répondre est une atteinte à la communication et à l’échange. Il est discourtois d’indiquer à quelqu’un qu’il ne peut pas répondre. C’est autoritaire, sans appel. Si vous répondez, le message est renvoyé. Il faut toujours répondre à ces injonctions. Le « no reply » est devenu une pratique courante.Le « no reply » émane souvent d’institutions et d’organismes extractivistes.

L’« extractivisme », souvent associé aux institutions à vocation de collecte, vient du verbe « extraire ». Ses synonymes sont « sortir, arracher, enlever, vider, séparer, exprimer ».Le « no reply » peut parfois annoncer de bonnes nouvelles ou des notifications.Il suscite toujours une certaine appréhension. Même dans ces cas, on ressent le besoin de remercier ou de répondre. Répondre est un acte humain.

le « no reply » est un abus que l’on attribue aux machines. Les machines apprécient particulièrement d’intégrer le « no reply » dans leurs messages. Derrière un message automatique, il y a toujours une instruction, une intention humaine, même ancienne. Qui a eu l’idée du « no reply » ?

La bureaucratie est exercée par ceux qui donnent les ordres. Ceux qui les reçoivent doivent la subir.

Dans le « no reply », il y avait autrefois une intention humaine. Puis, la coutume s’est répandue. La coutume devient loi.

L’usage devient code, et le code informatique passe au code pénal. Le juridique est souvent mal rédigé. Des lois ou des décrets qui fonctionnent à l’inverse de leur intention existent. C’est souvent un problème de grammaire.Ce manque de grammaire élémentaire et la précipitation autolégislatrice pourraient sauver les démocraties en voie de privatisation gouvernementale. La rédaction qui dit le contraire de ce qu’elle prétend est peut-être le dernier contre-pouvoir.

Il y a une tendance à ce que l’autorité pour interpréter l’application d’une norme ne soit pas juridique, mais administrative.

Le « no reply », qui s’est ancré dans nos vies à force de courriels, a un prétexte informatique fallacieux (ne répondez pas, je suis une machine), mais affecte et oblige une personne humaine.

Dans la chaîne d’ordres, d’instructions, d’interdictions, de vetos, de restrictions et de menaces qui jalonnent la vie humaine, le « no reply » peut passer inaperçu comme quelque chose d’inoffensif, de trivial, de simple routine informatique.

Nous nous sommes peut-être trop rapidement adaptés à ces malformations du système,des plateformes et des administrations.

Les plateformes, qui nous apportent tant d’utilités, sont incorrigibles. Elles dépendent de l’extraction de nos données pour les revendre, les remixer, alimenter leurs IA.Les administrations, étant publiques, ne devraient pas utiliser le « no reply » avec les citoyens. C’est un manque de respect. C’est une atteinte quotidienne, fréquente, assumée et routinière.

Le « no reply »,comme les expulsions massives,est normalisé. L’admettre institutionnellement est aussi néfaste que de laisser passer l’expression d’un opérateur téléphonique qui répond (la machine) : « le numéro composé n’existe pas ». Il est évident que tous les numéros existent.

En homologuant ces concepts – les messages ne peuvent pas être répondus, il peut y avoir des numéros qui n’existent pas – nous endommageons la communication.

L’utilisation du « no reply » par les administrations et organismes publics devrait être encadrée. Il serait peut-être préférable que ce soit géré par une institution. Ainsi, quiconque oserait répondre à un courriel de « no reply » pourrait se voir appliquer un code.

Le “No Reply” : une atteinte à la Dialogue ?

L’utilisation systématique de l’adresse “no reply” dans les courriels, notamment par les institutions et organismes publics, pose question. Cet en-tête, indiquant l’impossibilité de répondre, est perçu comme une atteinte à la communication et un manque de respect. Le caractère autoritaire et sans appel de cette pratique est souligné, même si les messages “no reply” peuvent annoncer des bonnes nouvelles ou des notifications. L’impossibilité de répondre, pourtant, suscite une appréhension et le besoin de réagir, faisant du “no reply” un acte déshumanisant. [[1]]

L’origine et la persistance du “No Reply”

Le “no reply”, souvent attribué aux machines, cache en réalité une intention humaine, même si ancienne. Initialement une pratique pratique, l’usage s’est répandu pour devenir une norme, puis un code implicite, voire juridiquement implicite. [[2]] Le texte soulève l’inquiétude d’un glissement vers une précipitation autolégislatrice, où la mauvaise rédaction des lois et décrets pourrait aboutir à des situations contraires à l’intention initiale. On observe une tendance à ce que l’interprétation des normes soit déléguée à l’administration plutôt qu’au système juridique.

Conséquences et Alternatives

Le prétexte informatique du “no reply” (“je suis une machine”) est fallacieux car il affecte une personne humaine. L’adaptation rapide à ce système, dans lequel les administrations publiques utilisent le “no reply” pour communiquer avec les citoyens, est qualifiée de malformation du système. [[3]] Cette pratique, comparable à des expulsions massives, est normalisée et contribue à endommager la communication. Son utilisation par les administrations publiques devrait être encadrée,voire gérée par une institution afin de limiter son impact négatif.

Tableau récapitulatif : Les problèmes du “no Reply”

| Problème | Description | Conséquences |

|——————————-|————————————————————————–|—————————————————-|

| Déshumanisation | Manque de possibilité d’interaction, sentiment d’impuissance. | Atteinte à la communication, renforce la bureaucratie. |

| Autoritarisme | Absence de possibilité de dialogue, impossibilité de réponse. | Sentiment d’injustice et d’impuissance. |

| Prétexte informatique fallacieux | justification technique qui masque une pratique administrative et humaine. | Erosion de la confiance envers les institutions. |

| Normalisation | Adaptation à une pratique problématique et son intégration dans la routine. | Acceptation d’une communication déficiente. |

FAQ

Qu’est-ce qu’un email “no reply” ? Un email dont l’adresse ne permet pas de recevoir de réponse.

Pourquoi le “no reply” est-il problématique ? il déshumanise la communication, est autoritaire et empêche l’échange.

Quelles sont les alternatives au “no reply” ? Utiliser une adresse mail avec un alias ou une adresse dédiée au service client.

Qui devrait encadrer l’utilisation du “no reply” ? Une institution dédiée.

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