L’armée nigérienne a organisé un coup d’État il y a près de deux semaines. Le président pro-occidental Mohamed Bazoum a été renversé et les pays voisins ont menacé d’intervenir. Vous nous avez posé des questions sur la situation dans le pays. Mirjam de Bruijn, professeur d’études africaines, répond.
Hoe groot is de kans dat de buurlanden daadwerkelijk militair ingrijpen?
Het economische samenwerkingsverband ECOWAS, dat bestaat uit vijftien West-Afrikaanse landen, maakte vrijdag een plan om de coupplegers aan te pakken als zij zich niet zouden terugtrekken.
ECOWAS gaf de junta een week de tijd om de staatsgreep terug te draaien. Dat ultimatum liep zondag af, maar er is niet militair ingegrepen. Het samenwerkingsverband houdt donderdag een top met de betrokken staten.
Volgens De Bruijn hebben Algerije en Tsjaad, grote machten die geen onderdeel van ECOWAS zijn, zich zowel uitgesproken tegen het militair ingrijpen als tegen de staatsgreep zelf. “Het kan nog steeds dat ervoor gekozen wordt om in te grijpen”, zegt De Bruijn. “Maar die kans acht ik niet groot.”
Het meest waarschijnlijke scenario is een compromis, waarbij de militaire coupplegers beloven snel verkiezingen uit te schrijven. ECOWAS kan druk zetten met economische sancties. “Die zullen een heftig effect hebben op de bevolking van dit toch al heel arme land”, zegt de hoogleraar. “Uiteindelijk is vooral de bevolking het slachtoffer van deze politieke chaos.”
Pourquoi les pays d’Afrique de l’Ouest veulent-ils intervenir ici et pas au Mali et au Burkina Faso ?
Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée sont désormais dirigés par des juntes militaires et se sont prononcés contre toute intervention militaire de la CEDEAO au Niger.
Lorsque ces pays ont connu un coup d’État, la CEDEAO n’a pas menacé d’intervention militaire. Si cela se produit maintenant, c’est parce qu’il s’agit du cinquième coup d’État au Niger depuis que le pays a obtenu son indépendance de la France en 1960. De plus, au Niger, il n’y a pas eu d’opposition populaire généralisée au président sortant, contrairement au Mali et au Burkina Faso.
Le nouveau président nigérian s’affirme lui aussi. “Bola Tinubu a décidé de laisser la CEDEAO jouer un rôle clair”, déclare De Bruijn. “Les membres de la CEDEAO indiquent clairement qu’ils trouvent également indésirable la menace des seuls militaires au pouvoir, déjà dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest.”
Les chefs d’État des membres de la CEDEAO se concentrent toujours sur leurs relations avec l’Occident. Les dirigeants militaires s’y opposent.
Quelle est l’influence de la Russie au Niger ?
Selon De Bruijn, l’influence de la Russie et des bricoleurs du Kremlin de l’armée mercenaire du groupe Wagner est importante. “Nous ne savons pas si Wagner est déjà présent au Niger, mais il est clair que la direction militaire a des plans pour cela”, dit-elle.
“Le groupe Wagner soutient les militaires au Mali dans la lutte contre les djihadistes”, poursuit De Bruijn. “Cela s’est produit après l’expulsion des Français du Mali. “Selon les chefs militaires, ils n’ont pas suffisamment réussi à combattre le djihadisme.” Le fait que la France ait critiqué leur coup d’État a peut-être aussi joué un rôle.
Quelles critiques les putschistes ont-ils du président déchu ? Et quelle est la relation entre le passé colonial et le conflit actuel ?
Les putschistes disent que le président Mohamed Bazoum n’a pas réussi à améliorer la sécurité au Niger.
La France est toujours considérée comme un colonisateur au Niger. En partie à cause de cela, les Français seront probablement désormais également expulsés de ce pays.
Dans une vidéo, un homme parle des matières premières dont le Niger est riche. Il dit que la population n’en profite pas. Comment ça se fait?
Nous examinons l’uranium, l’une des matières premières les plus importantes du Niger. Il est exploité par des entreprises françaises depuis des décennies et est principalement utilisé pour les centrales nucléaires en France.
“L’uranium qui vient du Niger ne représente qu’un petit pourcentage de la quantité totale dont la France a besoin”, explique De Bruijn. “C’est en effet la question de savoir où vont les revenus de l’extraction de l’uranium. Les paiements pour l’extraction de l’uranium vont directement à l’État. Que la population puisse en bénéficier dépend également de la manière dont l’État gère cet argent.”
Pouvons-nous, en tant qu’Europe, « aider » dans ce genre de conflits ?
Selon De Bruijn, nous vivons dans un monde dans lequel nous sommes connectés, que cela nous plaise ou non. Selon elle, l’Afrique de l’Ouest, y compris le Niger, fait partie intégrante de notre réflexion et de notre politique.
Par exemple, il y a eu des ambassades et des organisations néerlandaises en Afrique de l’Ouest pendant de nombreuses années. Des stratégies africaines ont également été élaborées par le gouvernement néerlandais et une marge de manœuvre financière a été prévue à cet effet. “La manière dont ces relations peuvent prendre forme doit être mûrement réfléchie. Mais rompre ces relations n’est pas une option, aussi compliquée soit-elle.”
Selon le professeur, nous ne devrions pas abandonner nos propres normes et valeurs. Nous ne devrions pas non plus faire passer nos propres intérêts, comme le commerce, en premier. “Un échange basé sur l’égalité et la reconnaissance des erreurs commises dans le passé est le seul moyen de façonner le monde de manière pacifique.”
2023-08-10 06:19:52
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