Représailles contre l’Iran : Biden : les attaques ne sont que le début

Représailles contre l’Iran : Biden : les attaques ne sont que le début

2024-02-04 20:06:00

Les États-Unis ont attaqué de nombreuses cibles en Syrie, en Irak et au Yémen. Il s’agit de la vague d’attaques américaines la plus violente dans la région depuis le début de la guerre à Gaza.

Sa tentative de reprendre les rênes : le président américain Biden se réserve le droit de mener de nouvelles frappes aériennes Photo : photo ap/Alex Brandon

BERLIN taz | Le président américain Joe Biden souhaite que les frappes aériennes américaines dans plusieurs pays arabes ce week-end ne soient considérées que comme un début. Le président américain a annoncé que les Américains continueraient à frapper aux moments et aux lieux de leur choix. Il s’agissait d’une tentative évidente de reprendre les rênes en main et de ne pas se laisser exhiber par le régime iranien et ses alliés dans la région.

L’armée de l’air américaine a mené des attaques dans plusieurs endroits au cours du week-end, sa vague d’attaques la plus importante depuis le début de la guerre à Gaza en octobre. Selon des sources locales, au moins 34 personnes ont été tuées lors des frappes aériennes en Irak, en Syrie et au Yémen. Selon les gouvernements syrien et irakien, des civils ont également été tués.

Au Yémen, l’armée américaine a détruit dimanche un missile de croisière antinavire qui, selon elle, était “préparé à être utilisé contre des navires en mer Rouge”. La veille, des avions de combat britanniques et américains ont attaqué 36 cibles dans 13 endroits différents. Selon les informations des Houthis, des cibles dans la capitale Sanaa ont également été touchées.

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Si les attaques américaines au Yémen ne sont pas nouvelles – les États-Unis et la Grande-Bretagne ont attaqué à plusieurs reprises les positions des Houthis en janvier – les frappes américaines en Syrie et en Irak montrent une qualité nouvelle. Les États-Unis veulent que cela soit compris comme une réponse à une attaque contre la position américaine Tower 22 en Jordanie le dernier week-end de janvier. Les États-Unis voient la milice irakienne « Résistance islamique en Irak », alliée de l’Iran, derrière l’attaque de drone et en accusent le régime iranien. Trois soldats américains ont été tués dans l’attaque – une « ligne rouge », comme l’ont noté les observateurs. On s’attendait donc à une riposte américaine.

Les corps des trois soldats tués ont été rapatriés vendredi aux États-Unis. Biden a rendu un dernier hommage à la base aérienne américaine de Douvres, dans le Delaware. Ensuite, les choses se sont déroulées rapidement : moins de deux heures plus tard, des avions de combat américains ont tiré sur plus de 85 cibles dans sept endroits au total en Irak et en Syrie pendant 30 minutes. Selon des informations américaines, des centres de commandement, des sites des services secrets et des dépôts d’armes qui auraient été utilisés par les Gardiens de la révolution iraniens et les milices pro-iraniennes ont été touchés. Apparemment, aucun citoyen iranien ni même aucun membre haut placé des Gardiens de la révolution n’a été tué. Les États-Unis ont également évité d’attaquer des cibles en Iran. Biden a souligné ces derniers jours qu’il ne voulait pas de guerre avec l’Iran.

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L’Iran a accusé les États-Unis d’« erreur de calcul stratégique ».

Les gouvernements de Bagdad et de Damas ont condamné les attaques américaines, tout comme les dirigeants de Téhéran. Ce dernier a évoqué une « erreur de calcul stratégique » de la part des États-Unis. Le véritable objectif de ces attaques est de donner au gouvernement israélien une « répit » dans sa guerre à Gaza, a déclaré un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Le gouvernement irakien a déclaré que les attaques américaines violaient la souveraineté irakienne et menaçaient la sécurité dans toute la région. Bagdad a également nié que les frappes militaires aient été convenues à l’avance entre les États-Unis et l’Irak.

Le gouvernement irakien dirigé par le Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani est pris entre deux chaises dans le conflit majeur entre les États-Unis et l’Iran. D’une part, elle dépend des États-Unis qui, à l’invitation de Bagdad, continuent de stationner environ 2 500 soldats dans le pays. Washington dirige une coalition militaire internationale contre l’organisation terroriste « État islamique » (EI). D’un autre côté, le régime iranien a délibérément étendu son influence dans le pays depuis la guerre en Irak en 2003 et de plus en plus depuis la lutte contre l’EI. Aujourd’hui, les milices pro-iraniennes sont non seulement intégrées aux forces armées irakiennes, mais exercent également une influence politique significative à travers leurs ailes politiques. Le camp pro-iranien exige le retrait immédiat des troupes américaines d’Irak.

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Les attaques américaines du week-end seront discutées lundi au Conseil de sécurité de l’ONU à New York. À la demande de la Russie, la commission traitera de l’évolution de la situation lors d’une réunion d’urgence, a-t-il indiqué. Entre-temps, le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est de nouveau rendu dans la région. Il est attendu en Arabie Saoudite, en Egypte, au Qatar, en Israël et en Cisjordanie dans les prochains jours.



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