Reprise de la circulation de la coqueluche en France : Vigilance renforcée

Santé publique France rapporte une augmentation de la circulation de la coqueluche ces derniers mois. Les autorités sanitaires soulignent que le nombre de cas a fortement diminué depuis l’introduction du vaccin dans le pays.

Vigilance renforcée en France. Dans un communiqué publié ce jeudi 18 avril, Santé publique France signale une augmentation de la circulation de la coqueluche dans l’Hexagone depuis le début de l’année.

Au cours des derniers mois, une vingtaine de foyers épidémiques ont été signalés dans huit régions du pays. En comparaison, seulement deux foyers avaient été signalés l’année dernière, exclusivement en Île-de-France.

“Compte tenu de cette nette augmentation du nombre de foyers épidémiques signalés, Santé publique France reste vigilant et rappelle l’importance de la vaccination pour protéger les personnes à risque de formes graves”, écrit l’établissement.

Écoles et garderies

Au premier trimestre de l’année 2024, les foyers épidémiques ont été principalement signalés en collectivité, notamment dans les écoles, les garderies et les crèches. D’autres foyers ont été identifiés dans les cercles familiaux. Au total, 70 cas ont été rapportés à Santé publique France.

“La coqueluche évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans”, explique l’établissement, précisant que les derniers pics épidémiques ont eu lieu en 1997, 2000, 2005, 2009, 2012-2013 et 2017-2018.

Santé publique France signale ainsi “une reprise de la circulation de la bactérie en communautaire qui pourrait s’intensifier dans les prochains mois”.

Recrudescence en Europe

Les autorités sanitaires indiquent cependant que la situation en France “n’est pas comparable à celle de nos voisins européens et d’Outre-Atlantique, qui signalent plusieurs centaines de cas par semaine depuis le dernier trimestre 2023”.

En effet, la Croatie, le Danemark et le Royaume-Uni connaissent actuellement “des épidémies importantes”, tandis que la Belgique, l’Espagne ou l’Allemagne enregistrent également “des hausses significatives” de cas de coqueluche.

Vaccination

Cette infection respiratoire est très contagieuse et se transmet “principalement dans la famille ou en collectivités au contact d’une personne malade présentant une toux”. Cependant, les formes graves et les décès, qui surviennent surtout chez les nourrissons de moins de 6 mois, peuvent être largement évités grâce au vaccin.

La vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2018. Un rappel est ensuite nécessaire à 6 ans, puis entre 11 et 13 ans, et enfin à 25 ans, avec la possibilité d’un rattrapage jusqu’à 39 ans révolus.

De plus, la vaccination contre la coqueluche est également recommandée pour les femmes enceintes et, en l’absence de vaccination de la mère pendant la grossesse, en post-partum.

Les autorités sanitaires recommandent également la vaccination pour les personnes immunodéprimées, les professionnels de santé, les personnes en contact étroit et répété avec les nourrissons et les professionnels de la petite enfance ou les baby-sitters réguliers.