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Résistance aux antibiotiques, un nouveau centre de recherche en Toscane

Résistance aux antibiotiques, un nouveau centre de recherche en Toscane

2024-05-31 21:00:32

Rapide, précis et fiable. Grâce à des tests de diagnostic innovants, il est désormais possible d’identifier, en quelques heures, non seulement les agents pathogènes responsables d’une infection, mais également à quels médicaments ils sont sensibles. Utilisés de manière appropriée, ces nouveaux outils de diagnostic pourraient réduire jusqu’à 30 % les décès dus à des infections résistantes aux antibiotiques, permettant ainsi d’identifier rapidement le médicament approprié. Pour notre pays, cela se traduirait par environ 3 300 vies sauvées chaque année. Les experts réunis lors de la présentation du nouveau Centre de Recherche & Développement bioMérieux à Bagno a Ripoli dans la province de Florence en sont convaincus. Un investissement de 9 millions d’euros, qui ouvre un nouvel espace de recherche dans ce domaine en Italie.

L’Italie est en effet considérée comme une « chemise noire » en Europe en matière de résistance aux antibiotiques, avec jusqu’à 11 000 décès enregistrés en un an. Le nouveau hub de Bagno a Ripoli vise à identifier et développer de nouvelles solutions de diagnostic capables de lutter contre l’urgence des « supermicrobes ». En outre, la multinationale de diagnostic prévoit d’amener la production de Vitek MS Prime dans l’usine toscane, un système de diagnostic de dernière génération basé sur la spectrométrie de masse qui permet l’identification rapide des espèces microbiennes présentes dans un échantillon biologique. «Dans l’Union européenne, plus de 670 mille infections sont dues à des bactéries résistantes aux antibiotiques, tandis qu’environ 33 mille personnes meurent comme conséquence directe de ces infections – souligne Maurizio Sanguinetti, professeur de microbiologie à l’Université catholique -. L’Italie est le premier pays européen en termes de nombre de décès dus à la résistance aux antibiotiques, dont un tiers sont évitables grâce à une approche proactive d’identification et de traitement ciblé des agents pathogènes résistants”.

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La prévention seule ne suffit plus. «Nous sommes arrivés au point où, pour contrer l’avancée des soi-disant ‘supermicrobes’, bactéries et champignons qui ont appris à résister à de nombreux traitements actuellement disponibles, nous devons recourir à des stratégies de diagnostic innovantes et d’avant-garde, qui nous permettent d’identifier rapidement les médicaments capables de les vaincre – souligne Pierangelo Clerici, président de l’Association des microbiologistes cliniques italiens (Amcli) -. Selon nos estimations, grâce à ces nouveaux tests de diagnostic, il sera possible de réduire les décès de plus de 30 %. »

L’avantage ne concerne pas seulement les vies humaines sauvées, mais aussi les précieuses ressources économiques que le Service National de Santé pourrait investir différemment pour améliorer sa réponse aux besoins de santé. «La résistance aux antibiotiques et les infections liées aux soins de santé ont un impact énorme sur notre système national de santé – explique Gian Maria Rossolini, professeur titulaire de microbiologie et microbiologie clinique à l’Université de Florence et directeur de l’unité opérationnelle de microbiologie et virologie de l’hôpital universitaire Careggi – On estime qu’ils sont responsables chaque année de 2,7 millions d’hospitalisations pour un coût direct total d’environ 2,4 milliards d’euros.

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Le nouveau centre a également des impacts importants sur l’emploi sur la région : une augmentation d’environ 10 % du nombre de collaborateurs est attendue (déjà plus de 300 aujourd’hui) grâce à une réorganisation interne des lignes de production et des espaces de recherche et développement. «C’est également à la lumière de ces chiffres que bioMérieux a décidé d’investir neuf millions d’euros dans l’ouverture d’un nouveau hub, appelé Innovation Power House, dédié à la recherche et au développement de solutions contre les maladies infectieuses et la résistance aux antibiotiques – explique Stathis Chorianopoulos, Vice-président et directeur général, Adriatic bioMérieux Italia –. BioMérieux emploie actuellement 310 personnes et grâce à cet investissement une augmentation d’environ 10% du nombre de collaborateurs est attendue, grâce à une réorganisation interne des lignes de production et des espaces de recherche et développement, qui pourront exploiter le plus de coupe -équipement de pointe” .

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