Le ministère indien des Affaires étrangères a confirmé vendredi que certains ressortissants indiens s’étaient engagés pour des “emplois de soutien” au sein de l’armée russe, et a indiqué travailler avec Moscou pour obtenir leur départ.
Le journal “The Hindu” a rapporté mercredi qu’une vingtaine d’Indiens étaient bloqués dans différentes villes frontalières le long des lignes de front du conflit russe en Ukraine.
Au moins trois d’entre eux auraient été “contraints” de combattre aux côtés des forces russes, selon le journal.
Le ministère des Affaires étrangères n’a pas confirmé que des Indiens avaient combattu dans le conflit, mais a déclaré, dans un communiqué, être “au courant que quelques ressortissants indiens ont signé pour des emplois de soutien avec l’armée russe”.
Le communiqué précise également que “l’ambassade de l’Inde a régulièrement abordé cette question avec les autorités russes compétentes afin d’obtenir leur départ”, et a exhorté tous les ressortissants indiens à faire preuve de prudence et à éviter le conflit.
Un des Indiens enrôlés a affirmé au journal que ses “demandes répétées” de rapatriement auprès de l’ambassade de l’Inde à Moscou sont restées “sans réponse”.
Selon “The Hindu”, des recruteurs basés à Dubaï auraient escroqué des Indiens en leur promettant des salaires élevés et un passeport russe.
À leur arrivée à Moscou, ces recrues auraient été formées au maniement des “armes et munitions par l’armée russe” et envoyées sur les lignes de front en janvier.
Le journal ajoute que certains ressortissants indiens se seraient portés volontaires pour rejoindre les forces ukrainiennes dans le conflit actuel, ce qui constitue les premiers cas présumés d’implication dans l’autre camp.
Deux ans après le début de l’invasion russe, les forces ukrainiennes, privées de munitions et d’aide américaine, font face à une situation “extrêmement difficile”, a reconnu le président Volodymyr Zelensky.