Restauration des mannequins de la galerie Dior par Cofrad: une approche durable et innovante

La société parisienne Cofrad restaure chaque année environ 200 mannequins de la galerie Dior. Partenaire de longue date, elle produit également ses mannequins: “On les conçoit depuis longtemps et, lors d’un échange, ils nous ont demandé si on était capables de les restaurer. Aujourd’hui, on remet en état l’entièreté du stock”, détaille Clément Israël, directeur général de Cofrad.

Le Bon Marché, Saint Laurent, Fursac, Disney, Mark& Spencer, JW Anderson ou encore Louis Vuitton, de nombreuses marques comptent parmi les clients fidèles de l’entreprise, qui mise sur la durabilité et la qualité de ses services pour assurer sa pérennité.

Élargir son horizon

Pour le directeur, la restauration est une solution “économique et écologique”, mais ce dernier compte avant tout sur la qualité de ses produits et la diversification de son offre: “On propose beaucoup de sur-mesure. On personnalise en fonction de la demande. On fabrique aussi tout ce dont le client a besoin pour constituer sa vitrine”, indique-t-il.

L’entreprise Cofrad s’est lancée en parallèle dans la fabrication de portants Made in France et de cintres personnalisés. Outre les accessoires, elle propose un service de stockage pour livrer le client (qui a passé une commande) au fur et à mesure de ses besoins.

Pour s’affirmer sur le marché, la société met en avant sa rapidité et s’engage à répondre à toutes les exigences de ses clients: “On est très stable, car les grandes marques nous font confiance et on a su leur montrer qu’on était capable de répondre dans des délais défiant toute concurrence. Parfois, les clients souhaitent que l’on apporte des modifications sur les produits deux jours avant l’expédition. On reste réactif là-dessus pour les satisfaire et ils sont agréablement surpris”, se félicite Clément Israël.

Face au défi de la digitalisation, Cofrad a développé une nouvelle activité: la production 3D. En fonction de la demande des clients, elle propose la fabrication de mannequins, accessoires de vitrine en 3D ou des dessins en numérisation 3D: “On a plusieurs catégories dans l’entreprise: une partie qui s’occupe principalement de tout ce qui est modélisation 3D et une autre qui gère la production de ces produits.”

Les marques en quête durabilité et d’écoresponsabilité

Pour Cofrad, ce sont les matériaux utilisés et la façon de les employer qui lui permettraient de se démarquer de ses concurrents. Les mannequins sont conçus à partir de papier mâché et de chutes de tissus recyclées, 100% coton et la colle est faite à base d’écorce de riz: “Si on enlève les parties métalliques, le mannequin est entièrement recyclable. On travaille constamment en recherche et en développement durable pour avoir une production plus écoresponsable. Par exemple, pour certains clients, on a développé un savoir-faire pour créer de la peinture entièrement bio, à base de plantes”, développe le directeur général avant de poursuivre : “Nous mettons également un point d’honneur sur la qualité de nos produits. Tous les mannequins sont fabriqués à la main pour que les couches de fibres soient uniformes.”

Côté production, la société est dotée d’une usine aux Philippines où sont employées 200 personnes. Elle dispose d’une unité de production et de stockage en France avec 25 employés et d’une unité de restauration (très petite production sur demande particulière, ndlr) à New York.

Sur son exercice 2023, le groupe Cofrad a enregistré un chiffre d’affaires avoisinant les 30 millions d’euros, dont 50% réalisés à l’export, avec une progression d’environ 15% par an.