Les chasseurs, tireurs sportifs et collectionneurs, regroupés sous une catégorie appelée “CACs”, sont désormais autorisés à posséder seulement six armes à feu, contre 30 permises par un décret sous la présidence de Jair Bolsonaro (2019-2022).
Les autorisations d’achat de munitions ont également été considérablement restreintes. Le nouveau décret limite les heures de fonctionnement des stands de tir, qui ne peuvent plus être situés à moins d’un kilomètre des écoles. Ces stands ont connu une augmentation de leur popularité ces dernières années, car la pratique du tir sportif permettait d’acquérir un grand nombre d’armes légalement.
47 508 homicides
Selon l’ONG Instituto Sou da Paz, plus d’un million d’armes étaient enregistrées en juillet 2022 dans le registre des CACs, soit près du triple du nombre de 350 000 enregistrées en décembre 2018, un mois avant le début du mandat de Jair Bolsonaro.
Le décret signé par Lula “constitue un pas en avant pour revenir à des normes de responsabilité et de sécurité juridique dans le contrôle des armes au Brésil”, s’est félicitée cette ONG dans un communiqué.
Un autre changement majeur prévu dans le décret est que le registre des armes des CACs passera progressivement sous le contrôle de la police fédérale, et non plus de l’armée. Le gouvernement Lula a également présenté vendredi un projet de loi visant à durcir les peines dans les cas de violence en milieu scolaire. Le pays a été endeuillé par plusieurs attaques dans des établissements scolaires au cours du premier semestre.
Selon un rapport publié jeudi par l’ONG Forum brésilien de sécurité publique, 47 508 homicides ont été commis au Brésil, soit plus de cinq par heure en moyenne. Cependant, ce chiffre a régulièrement diminué ces dernières années depuis le record de 64 078 homicides enregistrés en 2017.
