Résultats à long terme de l’endoscopie rectale et des saignements rectaux après une radiothérapie modérément hypofractionnée et modulée en intensité pour le cancer de la prostate

Résultats à long terme de l’endoscopie rectale et des saignements rectaux après une radiothérapie modérément hypofractionnée et modulée en intensité pour le cancer de la prostate

Caractéristiques des patients et du traitement

Au total, 162 patients répondaient aux critères d’inclusion de cette étude. L’organigramme du processus de sélection des patients est illustré dans la Fig. 1 supplémentaire. La durée médiane de suivi était de 4,8 ans (plage de 3,1 à 10,9 ans). L’âge médian des patients était de 73 ans (intervalle interquartile : 67-77 ans) et le PSA initial moyen était de 26,6 ng/mL. Au total, 53 patients (32,7 %) étaient sous traitement antithrombotique au moment de la radiothérapie avec des médicaments antiplaquettaires (48 patients, 29,6 %), des anticoagulants (3 patients, 1,9 %), ou les deux (2 patients, 1,2 %). Le stade clinique T était T1 sur 5 (3,1 %), T2 sur 64 (39,5 %), T3 sur 85 (52,5 %) et T4 sur 8 patients (4,9 %). Le stade clinique N était N0 chez 135 (83,3 %) et N1 chez 27 patients (16,7 %). Les groupes à risque de patients étaient à faible risque chez 13 (8,0 %), à risque intermédiaire chez 47 (29,0 %), à risque élevé chez 75 (46,3 %) et de maladie localement avancée chez 27 patients (16,7 %). Le volume cible de la radiothérapie était la prostate ± vésicule séminale chez 80 patients (49,4 %) et le bassin entier chez 82 patients (50,6 %). Un traitement de privation androgénique a été administré à 84 patients (51,8 %). Les caractéristiques de base du patient et du traitement sont résumées dans le tableau 1.

Tableau 1 Caractéristiques de base du patient et du traitement.

Résultats endoscopiques

Une endoscopie annuelle post-radiothérapie a été réalisée en moyenne quatre fois par patient (plage : 2 à 5). Le nombre suivant de patients ont subi une endoscopie chaque année : 149 la première année (92,0 %), 153 la deuxième année (94,4 %), 129 la troisième année (79,6 %), 87 la quatrième année (53,7 %). et 53 en cinquième année (32,7%).

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Il y avait une tendance à l’aggravation du VRS au cours des 3 premières années suivant la radiothérapie, avec une guérison par la suite. Un VRS ≥ 2 a été observé chaque année chez 60,4 %, 86,2 %, 80,6 %, 70,1 % et 71,7 % des patients. Un VRS ≥ 3 a été observé chaque année chez 24,8 %, 38,2 %, 40,3 %, 25,3 % et 26,4 % des patients. Parmi les cinq paramètres individuels des lésions de la muqueuse, la télangiectasie était le paramètre le plus important. Des télangiectasies de grade ≥ 2 ont été observées chaque année chez 58,4 %, 86,2 %, 80,6 %, 67,8 % et 71,7 % des patients. Des télangiectasies de grade 3 ont été observées chaque année chez 18,8 %, 37,5 %, 40,3 %, 23,0 % et 26,4 % des patients. Aucune sténose ni nécrose n’a été observée. Les détails des modifications apportées à chaque paramètre sont résumés dans la figure 2 et dans le tableau supplémentaire 1.

Figure 2

Modifications du VRS et des résultats endoscopiques après radiothérapie. Les modifications endoscopiques de la muqueuse se sont aggravées au cours des 2 à 3 premières années suivant la radiothérapie et se sont progressivement rétablies par la suite. (un) VRS global, (b) congestion muqueuse, (c) télangiectasie, et (d) ulcération. VRS, score de rectoscopie de Vienne.

Saignement rectal

Des saignements rectaux ont été observés chez 95 patients (58,6 %) après radiothérapie. Des saignements rectaux de grade ≥ 2 ont été observés chez 25 patients (15,4 %) et des saignements rectaux de grade 3 ont été observés chez 6 patients (3,7 %). L’incidence cumulée sur 5 ans des saignements rectaux était de 58,4 %, 14,8 % et 2,7 % pour les grades ≥ 1, ≥ 2 et 3. La proportion de patients présentant un saignement rectal était la plus élevée 1 à 2 ans après la radiothérapie (grade 1 patient sur 45, grade 2 chez 14 patients et grade 3 chez 2 patients), et les saignements ont diminué par la suite. Bien que les patients de grade 2 aient nécessité une CPA et que les patients de grade 3 aient nécessité une transfusion ou une hospitalisation, les événements ont été bien gérés sans complications spécifiques. L’incidence cumulée des saignements rectaux et les modifications des saignements rectaux au fil du temps sont résumées dans la Fig. 3.

figure 3
figure 3

Saignement rectal après radiothérapie. (un) Incidence cumulative des saignements rectaux de grade ≥ 1 (bleu), grade ≥ 2 (orange) et grade 3 (rouge). (b) Modifications des saignements rectaux après radiothérapie. Les hémorragies rectales étaient pires 1 à 2 ans après la radiothérapie, qui se sont ensuite rétablies.

Corrélation entre les résultats endoscopiques et les saignements rectaux et les facteurs de risque de saignement rectal

Les résultats endoscopiques et les saignements rectaux de patients individuels ont été collectés et analysés chaque année après radiothérapie afin de déterminer les corrélations entre ces facteurs. Dans l’analyse de corrélation, il y avait des corrélations statistiquement significatives entre les facteurs tout au long de la période de suivi (de 0 à 1 an à 3 à 4 ans après la radiothérapie, P.< 0,001 et 4 à 5 ans après la radiothérapie, P.= 0,049). Les résultats sont résumés dans le tableau 2.

Tableau 2 Analyse de corrélation entre les résultats endoscopiques et les saignements rectaux. Les facteurs ont été comparés sur une base annuelle après radiothérapie.

Une analyse de régression de Cox a été réalisée pour identifier les facteurs de risque associés à un saignement rectal de grade ≥ 2. En analyse univariée, les maladies cardiovasculaires (rapport de risque [HR] 1,185, intervalle de confiance de 95 % [CI] 1.111−6.377, P.= 0,028) et paroi rectale V65 (HR 1,171, IC à 95 % 1,032−1,329, P.= 0,014) étaient des facteurs de risque significatifs de saignement rectal. L’analyse multivariée a révélé que les maladies cardiovasculaires (HR 2,732, IC à 95 % 1,060−7,038, P.= 0,037), paroi rectale V65 (HR 1,158, IC à 95 % 1,017−1,318, P.= 0,027) et VRS ≥ 3 lors de la première endoscopie post-radiothérapie (HR 2,573, IC à 95 % 1,091−6,069, P.= 0,031) étaient des facteurs de risque significatifs de saignement rectal. Il n’y avait pas de valeur seuil claire pour les paramètres DVH de la paroi rectale. Les résultats sont résumés dans le tableau 3.

Tableau 3 : Analyse de régression de Cox univariée et multivariée des facteurs potentiels de saignement rectal de grade 2 ou supérieur.

Une analyse de régression logistique binaire a été réalisée pour rechercher les facteurs de risque de pires résultats endoscopiques, VRS ≥ 3. Plusieurs paramètres DVH de la paroi rectale étaient significativement associés à de pires résultats endoscopiques dans l’analyse univariée : paroi rectale V25 (RC 1,036, IC à 95 % 1,009–1,064, P.= 0,009), paroi rectale V50 (RC 1,106, IC à 95 % 1,036–1,182, P.= 0,003), paroi rectale V60 (RC 1,132, IC à 95 % 1,044–1,228, P.= 0,003), paroi rectale V65 (RC 1,154, IC à 95 % 1,052–1,266, P.= 0,002), paroi rectale V70 (RC 1,155, IC à 95 % 1,005–1,328, P.= 0,042), respectivement. L’analyse multivariée a montré que la paroi rectale V25 (RC 1,029, IC à 95 % 1,001–1,058, P.= 0,039), paroi rectale V65 (RC 1,134, IC à 95 % 1,030–1,248, P.= 0,011) étaient significativement associés à de moins bons résultats endoscopiques. Les résultats de l’analyse de régression logistique binaire sont résumés dans le tableau 4.

Tableau 4 Analyse de régression logistique binaire univariée et multivariée des facteurs de risque potentiels de VRS 3 ou supérieur.

Saignement rectal et résultats endoscopiques chez les patients présentant un VRS initial ≥ 3 au fil du temps

La figure 4 montre l’incidence cumulée des saignements rectaux et des modifications du VRS pour 37 patients ayant présenté un VRS ≥ 3 lors de la première endoscopie post-radiothérapie (VRS 3 sur 33 et VRS 4 sur 4 patients). Par rapport à la cohorte de l’étude, le groupe de patients présentait une proportion significativement plus élevée de patients présentant des saignements rectaux (incidence cumulée sur 5 ans, 75,7 %, 24,3 % et 5,4 % pour les grades ≥ 1, grade ≥ 2 et grade 3, respectivement). . L’événement toxique le plus grave observé était de grade 3 chez 2 patients (5,4 %) ayant nécessité une transfusion sanguine en raison d’un faible taux d’hémoglobine dû à un saignement rectal. Des événements toxiques de grade 2 ont été observés chez 7 patients (18,9 %) ayant subi une APC. D’autres patients ont signalé des saignements rectaux spontanément résolutifs ne nécessitant pas de prise en charge active (19 patients, 51,4 %) ou n’ont signalé aucun saignement rectal (9 patients, 24,3 %). Il convient également de noter que les résultats endoscopiques se sont améliorés au fil du temps sans aucune détérioration significative.

Figure 4
chiffre 4

Saignement rectal et résultats endoscopiques des patients avec VRS initial ≥ 3. (un) Incidence cumulative des saignements rectaux de grade ≥ 1 (bleu), grade ≥ 2 (orange) et grade 3 (rouge). (b) Modifications du VRS au fil du temps. VRS, score de rectoscopie de Vienne.

2023-12-13 09:50:12
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