Résumé des délibérations du Conseil d’administration : Date d’annonce fixe au 6 septembre 2023

Résumé des délibérations du Conseil d’administration : Date d’annonce fixe au 6 septembre 2023

2023-09-20 20:33:07

L’économie canadienne et les perspectives d’inflation

Le Conseil d’administration a ensuite discuté des preuves accumulées, particulièrement depuis le RPM de juillet, sur l’économie canadienne et la dynamique de l’inflation.

Les membres ont consacré beaucoup de temps à examiner l’évolution des dépenses des ménages dans l’économie, qui ont nettement ralenti au deuxième trimestre en raison de l’affaiblissement de la confiance des consommateurs. La demande a continué de faiblir pour les biens sensibles aux taux d’intérêt, notamment les logements et les biens durables, tandis que la demande de services est restée stable.

Le Conseil des gouverneurs a rappelé que les dépenses de consommation avaient été une source surprenante de vigueur au premier trimestre. À l’époque, les membres envisageaient plusieurs explications possibles à cette force. Bon nombre de ces facteurs, notamment l’épargne accumulée pendant la pandémie et la solide progression des salaires, ont continué de soutenir l’économie. Malgré cela, les données des Comptes nationaux pour le deuxième trimestre ont souligné un ralentissement significatif de la demande intérieure, avec un ralentissement de la consommation et du logement. Les membres ont convenu que cela indiquait que les augmentations antérieures des taux d’intérêt avaient un effet plus important sur l’économie.

Les députés ont observé que la demande intérieure finale avait augmenté de 1 % au deuxième trimestre, avec une contribution importante provenant des investissements des entreprises et des dépenses publiques. Ils ont noté que des facteurs particuliers tels que la volatilité des importations d’avions peuvent avoir un impact considérable sur les données sur les investissements des entreprises. Des facteurs ponctuels ont freiné la production au deuxième trimestre. Ces facteurs comprenaient les incendies de forêt, qui ont particulièrement touché les secteurs pétrolier, gazier et minier et réduit la croissance économique d’environ 0,5 point de pourcentage. De plus, on estime que les grèves dans le secteur public ont réduit la croissance trimestrielle d’environ 0,25 point de pourcentage.

Le Conseil des gouverneurs a également discuté du secteur du logement. Les données ont montré que même si l’activité de revente est plus forte qu’il y a un an, la hausse des taux d’intérêt a récemment freiné la demande, les marchés s’affaiblissant. Malgré cela, les membres ont noté qu’une forte demande sous-jacente et une offre toujours limitée continuaient de faire monter les prix. La hausse des coûts d’emprunt commençait également à peser sur les constructeurs d’habitations, qui faisaient état de difficultés à financer leurs projets de construction.

Les députés ont noté que le marché du travail restait tendu, même si la plupart des indicateurs de tension continuaient de s’atténuer progressivement par rapport à leurs niveaux élevés. L’essentiel de l’assouplissement du marché du travail est dû à la réduction des postes vacants plutôt qu’aux pertes d’emplois, confirmant ainsi les idées antérieures selon lesquelles le marché du travail pourrait se rééquilibrer sans une forte augmentation du chômage. Les députés ont noté que la croissance de l’emploi était tombée en deçà du taux qu’implique la croissance démographique au cours des derniers mois.

Le Conseil de direction a examiné l’évolution des salaires, observant que la plupart des mesures de croissance des salaires restaient dans une fourchette de 4 à 5 % par an. Étant donné que la croissance des salaires tend à être un indicateur retardé, les membres ont déclaré qu’ils surveilleraient si l’assouplissement progressif du marché du travail se traduirait par un ralentissement de la croissance des salaires en l’absence d’augmentation de la productivité.

Les députés ont évoqué l’évolution de la croissance du crédit aux ménages, qui a considérablement ralenti. Ils ont interprété cela comme le signe que l’impact des hausses antérieures des taux d’intérêt continuait de se faire sentir. En outre, le Conseil des gouverneurs a noté que les impayés sur la dette augmentaient, bien qu’à partir de niveaux encore faibles. Ils estiment que le ralentissement de la croissance du crédit aux ménages touche un plus large éventail d’emprunteurs. Les députés ont noté que la croissance du crédit aux entreprises montrait également des signes de ralentissement, mais que ces données étaient volatiles.

Les discussions ont ensuite porté sur les développements récents et les perspectives d’inflation. Les membres ont noté que, même si l’inflation totale de l’indice des prix à la consommation (IPC) avait progressé à peu près comme prévu dans le RPM de juillet, l’inflation restait généralisée et reflétait des pressions persistantes et généralisées. Plus précisément, la part des éléments du panier de l’IPC augmentant à un rythme annualisé supérieur à 3 % et 5 % est restée bien supérieure aux moyennes d’avant la pandémie. Les membres se sont félicités des données montrant que ces parts étaient en baisse, mais ont exprimé leur inquiétude quant à leur caractère encore trop élevé.

En examinant des composantes spécifiques de l’IPC, le Conseil d’administration a souligné que les frais de logement, y compris les frais d’intérêt hypothécaires, contribuaient de manière importante à l’inflation. Les membres ont également noté des signes provisoires, basés sur des données sur trois mois, selon lesquels des composants tels que l’alimentation devraient commencer à connaître un ralentissement de l’inflation dans les mois à venir. Toutefois, la récente hausse des prix du pétrole et de l’essence entraînerait une inflation globale supérieure à son niveau actuel au cours des prochains mois, avant qu’elle ne redescende progressivement.

Dans ce contexte, les membres du Conseil des gouverneurs ont convenu qu’ils s’attacheraient particulièrement à évaluer si la dynamique de l’inflation sous-jacente s’atténuait. Les données ont montré peu de progrès en matière d’inflation sous-jacente depuis l’annonce des taux d’intérêt en juillet, de nombreuses mesures se révélant difficiles. Les mesures de l’inflation sous-jacente sur un an et sur trois mois se sont stabilisées autour de 3,5 %, ce qui suggère une faible dynamique baissière à court terme de l’inflation sous-jacente.

Plus généralement, les membres ont convenu que l’équilibre entre l’offre et la demande économiques deviendrait plus important pour déterminer l’inflation sous-jacente et totale future. En effet, l’impact des effets de l’année de référence diminuera et la forte baisse des prix des matières premières sera exclue du calcul de l’inflation.



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