Nouvelles Du Monde

Retards dans le chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine : Des discussions pour accélérer les travaux durant l’hiver

Retards dans le chantier du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine : Des discussions pour accélérer les travaux durant l’hiver

Un an après le début du mégachantier dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, le Québec constate déjà des retards sur son calendrier. Des discussions auront lieu avec le consortium Renouveau-Lafontaine (RLF) pour accélérer certains travaux pendant l’hiver. Publié à 12h56 « On constate certains retards. Cependant, il y a différentes choses que nous pouvons faire pour optimiser nos activités et nous allons évaluer tout cela. Au printemps, nous aurons une idée plus précise de ce qui nous attend », a déclaré lundi le directeur des grands projets du Grand Montréal au ministère des Transports, Martin Giroux, lors d’une visite médiatique. Pour l’instant, le retard dans le chantier s’étendra d’au moins quelques semaines. L’un des facteurs avancés est, sans surprise, l’arrêt des travaux pendant deux semaines cet été en raison de moisissures découvertes dans un segment du corridor de service. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Le retard dans le chantier s’étendra d’au moins quelques semaines. Globalement, « une multitude de facteurs » peuvent expliquer les retards, selon M. Giroux. « Quand on a du retard à une étape, c’est décalé dans l’autre, comme une chaîne. Donc, c’est vraiment sur la production que tout se joue et l’entrepreneur travaille là-dessus », a-t-il prudemment ajouté, en laissant entendre que plus de travaux pourraient être réalisés pendant l’hiver pour rattraper le retard. Avec le béton, il y a un enjeu de climat et de durcissement. Ce sont toutes de petites affaires comme ça qui s’accumulent et à un moment donné, ça fait un projet qui est pharaonique. Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports Le cabinet de la ministre des Transports Geneviève Guilbault – cette dernière n’était pas présente lundi – a précisé qu’il faudra à tout prix « éviter un report de la fin des entraves majeures ». « On continue de suivre le dossier de près », a brièvement commenté le directeur des communications, Maxime Roy. A priori, le mégachantier doit s’échelonner jusqu’en 2026, au minimum. 65 % des murs complétés Néanmoins, le travail avance « rondement », affirme Antoine Audoynau, directeur de la construction au consortium RLF. À ce jour, 101 sections de mur ont été bétonnées sur un total de 156 dans le premier tube, soit environ 65 %. Au niveau des plafonds, 5 sections de la voûte sur 78 ont été remplacées. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Antoine Audoynau, directeur de la construction au consortium RLF Jusqu’à présent, 26 des 30 aires de sécurité en cas d’évacuation ont été coffrées et bétonnées à 85 %. Dans le corridor de service, les travaux de réparation des murs et le remplacement du plancher de béton seront quant à eux terminés à la fin de cette année, affirme le ministère, qui y remplacera ensuite les systèmes électriques. En dehors du tunnel, « pour les dalles, on est rendus à peu près à 50 % d’avancement », a précisé M. Audoynau. La reconstruction de la chaussée sur l’autoroute 25 Sud est déjà terminée, mais pas en direction nord. Dans l’échangeur Souligny, 60 % de la réfection de deux des cinq structures à retaper est achevée. PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE Les deux tubes devront être retapés entièrement à terme. « Au total, on a un peu plus de 70 000 m2 de dalles qui sont faites, sur 146 000 m2. Pour vous donner une idée, ça représente environ 20 terrains de soccer en surface de dalles de chaussées. Et tout ça est fait en phasage, puisque l’autoroute doit être maintenue à la circulation », a illustré Antoine Audoynau. Les deux tubes devront être retapés entièrement à terme. « Ce qui est sûr, c’est que l’expérience qu’on prend dans le premier tube nous permettra d’aller plus vite dans le deuxième. On parle quand même d’un ouvrage atypique, donc l’expérience et l’expertise se développent au fur et à mesure », a expliqué Martin Giroux. Un achalandage coupé de moitié Ces derniers mois, environ 62 000 véhicules empruntent chaque jour le tunnel La Fontaine, soit environ 40 000 vers Montréal et 22 000 vers la Rive-Sud. Ce chiffre représente la moitié des 120 000 trajets qui y étaient réalisés avant les travaux. Chaque jour, la voie unique en direction de la Rive-Sud permet de faire passer environ 1100 véhicules à l’heure. « La pointe la plus difficile reste celle du soir. Pour gagner la Rive-Sud, c’est environ une cinquantaine de minutes et vers Montréal, ça va relativement mieux, c’est une quinzaine de minutes », a indiqué l’ingénieure au consortium Renouveau Lafontaine, Geneviève Campeau. Côté transport collectif, 560 000 déplacements ont été réalisés en semaine à bord des navettes déployées par le ministère. C’est la ligne 61 du Réseau de transport de Longueuil (RTL) qui s’en sort le mieux, avec une croissance de 12 550 clients l’année dernière, à 16 836 en septembre, soit une augmentation de 35 %. Au total, la navette de Boucherville vers la promenade Bellerive a cumulé près de 57 000 utilisateurs jusqu’à présent, contre 19 000 pour celle partant de Varennes vers Pointe-aux-Trembles et le Port de Montréal. Québec a d’ailleurs profité de la journée de lundi pour annoncer que la voie réservée sur la rue Sherbrooke Est sera prolongée de 2,5 km dans les deux directions, entre l’avenue Haig et la rue Honoré-Beaugrand, au cours des prochaines semaines. En savoir plus 2,5 milliards Le coût du chantier reste pour le moment inchangé, à environ 2,5 milliards de dollars. Des enveloppes demeurent néanmoins prévues pour anticiper les « risques financiers » qui pourraient survenir en cours de route. MINISTÈRE DES TRANSPORTS
#Tunnel #LouisHippolyteLaFontaine #tard #déjà #retard
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT