Réunion du FMI au Maroc – Le FMI est-il encore nécessaire, M. Jordan ? -Nouvelles

Réunion du FMI au Maroc – Le FMI est-il encore nécessaire, M. Jordan ?  -Nouvelles

2023-10-12 08:39:04

Les banquiers centraux et les ministres des Finances de 190 pays se réunissent actuellement à Marrakech pour la réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI). Outre Karin Keller-Sutter, Thomas Jordan est également présent pour la Suisse. La SRF a accueilli le président de la Banque nationale suisse pour un entretien exclusif.

Thomas Jordan

Président de la Banque Nationale


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Thomas J. Jordan est né à Bienne en 1963. Il a étudié l’économie et la gestion d’entreprise à l’Université de Berne. Il a été élu président du Conseil d’administration du GNS par le Conseil fédéral en 2012.

SRF News : Quelles sont les priorités de la Suisse lors de la réunion du FMI ?

Thomas Jordan : Fondamentalement, nous avons besoin d’une gestion économique sensée dans les différents pays. Les banques centrales doivent s’efforcer d’assurer la stabilité des prix et les gouvernements doivent s’efforcer d’atteindre le déficit budgétaire le plus bas possible et une dette viable. D’une part, cela permet la croissance, mais d’autre part, cela permet également aux pays de mieux réagir aux évolutions négatives. En tant que Suisse, nous soulignons également à plusieurs reprises combien il est important que le FMI s’en tienne à son mandat principal. Seul un FMI qui se concentre sur ce mandat essentiel peut agir lorsque cela compte le plus.

Le FMI et la Suisse


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La tâche principale du FMI est d’assurer la stabilité du système financier et monétaire international. Entre autres choses, elle fournit une aide financière sous forme de prêts aux pays sans réserves monétaires qui connaissent des difficultés de paiement. La Suisse est membre du FMI depuis 1992. En tant que chef d’un groupe de circonscription, elle est représentée en permanence au Conseil ministériel et au Conseil d’administration du FMI. Le Conseil d’administration supervise les opérations quotidiennes du FMI et approuve les politiques relatives aux opérations de l’institution. Depuis 2014, la Suisse partage le siège du Conseil d’administration avec la Pologne. Le groupe dispose d’une part des voix de 2,89 pour cent, la part de la Suisse étant de 1,21 pour cent.

Pour la première fois depuis 50 ans, la réunion annuelle du FMI a lieu sur le continent africain. Le changement climatique est un problème local majeur – et pas seulement depuis les récentes catastrophes naturelles. Le FMI est-il bien placé pour faire face à cette situation ?

Le Fonds monétaire international doit toujours être en mesure de répondre à toutes les évolutions possibles ; qu’il s’agisse d’une éventuelle récession mondiale, d’une pandémie ou de catastrophes naturelles. Si un pays n’est soudainement plus en mesure de payer les intérêts des prêts en devises ou de financer ses importations, il a besoin d’un soutien immédiat.

Nous avons intérêt à garantir que la direction du FMI reste telle que prévue. Il en va de même pour la Banque mondiale.

La tâche principale du FMI est de maintenir la stabilité financière internationale et de soutenir les pays. Cela peut également aider en cas de catastrophe naturelle. Il dispose également depuis peu d’un instrument, le Fonds de résilience et de durabilité (RST), pour inciter les pays à restructurer leurs économies afin qu’ils soient mieux équipés pour lutter contre le changement climatique.

La Suisse soutient-elle de tels efforts ?

Nous soutenons en fait toutes les initiatives du FMI. C’était le cas du précédent Fonds pour la réduction de la pauvreté et la croissance, et nous prévoyons également de soutenir le Fonds pour la résilience et la durabilité. La question est actuellement au Parlement de Berne. Nous espérons que la décision sera prise en conséquence.

Cela signifie-t-il que vous ne partagez pas les critiques selon lesquelles le FMI ressemble de plus en plus à une Banque mondiale ?

Non. Ce fonds RST se veut un catalyseur pour avancer dans la bonne direction. Les pays ne se contentent pas de recevoir cet argent, ils doivent aussi faire quelque chose en échange. Par exemple, ils doivent réduire les subventions aux combustibles fossiles pour créer les incitations appropriées.

Mais bien sûr : nous avons intérêt à garantir que la direction du FMI reste telle que prévue. Il en va de même pour la Banque mondiale. C’est toujours problématique quand les choses se mélangent. Sinon, le FMI ne sera plus en mesure de remplir sa mission principale.

Le FMI dispose-t-il actuellement d’une puissance de feu financière suffisante ?

C’est ce à quoi je m’attends. Reste à savoir si l’on souhaite combiner les différentes cagnottes existantes et ensuite utiliser un quota pour réguler qui obtient quoi. C’est une discussion que nous aurons intensivement ici à Marrakech.

Damian Rast a mené l’interview.



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