La salle est comble. Le nombre de journalistes, de photographes et de cameramen trahit l’explosivité de la conférence de presse. Présentés ce mardi dans ses murs, les travaux de l’Université de Zurich ont de quoi déclencher une onde de choc. Mandatés par les autorités de l’Eglise catholique suisse, quatre chercheurs ont mis au jour 1002 cas d’abus sexuels commis dans le cadre de l’institution religieuse, par des prêtres ou des employés. Ils dénombrent 921 victimes et 510 personnes accusées (en grande majorité des hommes), depuis le milieu du XXe siècle. Des chiffres nouveaux et bien supérieurs aux précédentes communications.
Même si la problématique est connue, l’étude scientifique fait ressortir l’ampleur du phénomène dans une dimension inédite, tout en précisant qu’il ne s’agit probablement que de la «pointe de l’iceberg»: en effet, des diocèses ont détruit des archives (ceux de Sion et de Lugano), de nombreux cas n’ont pas été recensés du tout, et toutes les archives n’ont pas encore été dépouillées. De manière générale, l’institution et ses hauts dirigeants ont systématiquement dissimulé les abus, se souciant avant tout de protéger leur réputation et les agresseurs, négligeant les victimes présumées.
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