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Revivez les cent dernières années du château de Peralada

Revivez les cent dernières années du château de Peralada

2023-10-12 17:33:49

Il y a cent ans, un homme d’affaires barcelonais, Damià Mateu, s’installait sur un terrain à Peralada, loin de la capitale. Il a décidé de les acheter pour que son fils, Miquel, et sa belle-fille, Júlia Quintana, puissent y installer une résidence d’été. Aussi pour que Miquel ait de la place pour les collections qu’il avait commencées. Pour en savoir plus sur l’histoire du château, la bibliothécaire Inés Padrosa a organisé une exposition dans la même bibliothèque du château qui rappelle cette acquisition, l’évolution vécue grâce aux apports de trois générations et la transformation que le Casino, les grottes et le festival de musique ont apporté au territoire.

L’exposition, qui peut être visitée tous les jours sauf le lundi, rappelle l’époque où Miquel Mateu installait les fondations des grottes du couvent du Carmel et, plus tard, devant les tours du château. Également La Granja, le projet signé par Adolf Florensa, “une ferme modèle d’équidés et de bovins, qui allait aux concours”.

L’un des domaines dont Padrosa s’occupe est la gastronomie, rappelant que “Carme Mateu était très impliqué et qu’au moins, avant de mourir, il a pu voir comment ils ont obtenu la première étoile Michelin”. Par curiosité, montrent quelques-uns des rares menus conservés des comtes de Peralada et qu’ils ont écrits à la main pour que leur cuisinier français les prépare.

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Inés Padrosa a sélectionné quelques pièces de choix qui représentent bien la famille. D’une part, le portrait du comte de Peralada, œuvre du peintre Vicente López (1772-1850), dont Miquel Mateu a constitué l’une des plus importantes collections privées au monde. Egalement un portrait de son épouse, Joana de Boixadors, comtesse de Peralada et de ses cinq enfants, peint par Francesc Lacoma (1778-1849).

Padrosa explique qu’il s’agissait d’une toile très voyageuse, puisque depuis Paris où elle a été peinte, elle suivait ses propriétaires, probablement jusqu’à Madrid ou Palma de Majorque, bien qu’il soit prouvé qu’au XIXe siècle elle se trouvait déjà à Peralada grâce à une photographie prise de Tomàs de Rocabertí et conservé dans certains albums de famille. “Plus tard, les descendants majorquins l’ont emporté, jusqu’à ce qu’il y a quelques années Carme Mateu l’achète et le restitue à Peralada”, raconte la bibliothécaire.

Enfin, l’exposition présente un retable de Mencía de Mendoza, qui se trouvait dans une chapelle de la Casa del Cordón de Burgos, et un privilège roulé du XIIIe siècle, de la villa de Pedroso, à La Rioja, achetée par Miquel Mateu et dont Padrosa elle-même a réalisé la transcription. “Il est inédit et cela représente très bien la documentation variée de toute l’Espagne que Miquel Mateu a achetée, c’est comme la pointe de l’iceberg», détaille-t-il.

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Dans cette exposition, il ne pouvait pas manquer l’acte notarié authentique avec lequel la vente du château a été formalisée en 1923. L’accompagnant, une image de Damià Mateu, dont Padrosa revendique sa vision lors de l’acquisition du domaine : “Damià était un homme très intelligent, il savait que c’était la seule maison avec ce pedigree”.

Dans ce voyage dans le temps, l’héritage des comtes de Rocabertí, qui rénovèrent le château alors qu’il était en ruine au XIXe siècle, est très présent. Certaines photographies anciennes témoignent de l’apparence de ces pièces. Celui de la comtesse, par exemple, était brodé en tissu bleu ciel et argent, « un brocart très rare et très cher », dans le style majorquin.

Il est affiché à côté l’intervention de Miquel Mateu et Júlia Quintana, comme l’agrandissement de la bibliothèque, telle qu’elle est aujourd’hui, en préservant l’esprit du XIXe siècle. De ce fonds, il a sélectionné deux incunables, dont l’un La cosmographiede Ptolémée (1482), dont toutes les cartes sont visibles sur un écran, et un extraordinaire Missel majorquin réalisé à Venise en 1506 et dont il n’en reste qu’une dizaine d’exemplaires dans le monde, celui-ci étant le seul, car peint en polychromie à la main. Dans cette vitrine, se distinguent également les exécuteurs testamentaires et différents livres d’heures.

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Livres interdits, livres érotiques

Fermer l’exposition une sélection de Quichottes de la collection Cervantina, l’une des plus importantes en mains privées, et quelques livres interdits que certaines bibliothèques gardaient en enfer, sorte de placard ou de coffre-fort caché au public. Il s’agissait principalement de livres érotiques, certains épicés, mais aussi amoraux. Certains se démarquent des livres l’érotisme et le manuscrit, également dactylographié, des Cent conseils d’amour, des Fages de Climent.

À Peralada, dit Padrosa, tout ce matériel était toujours dans l’arrière-plan général, jamais caché. Le désir de connaissance, dit l’érudit, a conduit les frères Rocabertí, “qui étaient très religieux”, à demander au Pape la permission directe de les avoir.



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