Un élève du lycée Jean-Perrin de Rezé, au sud de Nantes, a été placé en garde à vue jeudi 12 septembre au matin pour des menaces de mort à l’encontre de l’une de ses enseignantesa appris franceinfo, confirmant une information du Journal du Dimanche. Ce vendredi, il a été mon examen pour “apologie publique d’un acte de terrorisme commis au moyen d’un service de communication au public en ligne” et pour “menaces de mort à l’encontre d’une personne chargée d’une mission de service public”.
Un incident en classe
Selon les informations de France Bleu, mercredi, en pleine classe, cet élève de terminale en filière technologique simule un tir par arme à feu alors qu’il rend un devoir. Selon un communiqué de presse du rectorat publié vendredi après-midi, l’enseignante reprend cet élève “suite à ce comportement inapproprié” et celui-ci présente ses excuses.
D’après le syndicat Snes, l’enseignante a d’abord dédramatisé ce qui s’est passé en classe. Ce n’est pas elle d’ailleurs qui a signalé la scène, mais un autre personnel de l’établissement, d’après une source policière à France Bleu Loire Océan.
Puis des menaces “de la planter à la jugulaire”
Dans la nuit du 11 au 12 septembre dernier, le parquet de Nantes explique dans un communiqué avoir été “avisé par un service de renseignement qu’un jeune homme de 17 ans, inconnu des services de police et de justice, demeurant à Bouguenais a indiqué sur un réseau social quelques instants auparavant, qu’il comptait “planter à la jugulaire” le lendemain l’un de ses professeurs, tout en s’affichant comme adepte du mouvement État Islamique.”
Un couteau obtenu le jour même selon le parquet
Une perquisition est menée à son domicile, dès le jeudi 12, peu après 6h. Dans sa chambre, les gendarmes retrouvent notamment un drapeau de l’organisation terroriste État islamique ainsi que deux couteaux, dont l’un obtenu le jour même, toujours selon les précisions du procureur de Nantes, Renaud Gaudeul.
L’exploitation des supports numériques et téléphoniques du jeune homme a permis de retrouver des communications sur le réseau social Tik-Tok et la messagerie cryptée Telegram où “il diffuse des actions violentes l’État Islamique.”
Le jeune homme a été présenté ce vendredi à un magistrat instructeur pour une mise en examen des chefs d'”apologie publique d’un acte de terrorisme commis au moyen d’un service de communication au public en ligne” et de “menaces de mort à l’encontre d’une personne chargée d’une mission de service public”. Le parquet de Nantes a demandé son placement en détention provisoire. Le parquet national antiterroriste a précisé, un peu plus tôt dans l’après-midi, être “une observation” sur ce dossier.
L’enseignante depuis en arrêt
De son côté, le rectorat annonce que l’élève fera l’objet d’une procédure disciplinaire. L’enseignante bénéficie, elle, d’un accompagnement et d’une “protection fonctionnelle”. Contactée, la direction du lycée Jean-Perrin se refuse à tout commentaire. Selon notre reporter devant le lycée, ce vendredi après-midi, très peu d’élèves étaient au courant de la scène et de l’interpellation d’un de leurs camarades.
D’après le syndicat Snes-FSU, c’est en ayant eu connaissance des menaces sur les réseaux sociaux que la professeure s’est rendue compte que l’affaire allait loin : “Elle n’est pas bien, elle est choquée”, selon le Snes. L’enseignante est depuis en arrêt.
Les réactions politiques
Christelle Morançais, la présidente de la Région Pays de la Loire (en charge des lycées), a réagi sur X en apportant son soutien à l’enseignante et à l’équipe du lycée Jean Perrin de Rezé. La maire de Rezé, Agnès Bourgeais, a également exprimé son soutien dans un communiqué.
L’une des premières à réagir sur cette affaire a été Laurence Garnier, sénatrice LR de la Loire-Atlantique et élue d’opposition à Nantes Métropole.
À lire aussi
Le 28/03/2024
Menaces terroristes envoyées à des élèves, le lycée Jean Perrin à Rezé évacué
2024-09-13 10:00:00
1727386834
#Rezé #lycéen #menace #mort #lune #ses #enseignantes #drapeau #Daesh #des #couteaux #retrouvés #dans #chambre
