Dans la déclaration constitutive de ce Conseil de la résistance pour la République (CRR), Rhissa Ag Boula qualifie le coup d’État mené par le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et désormais ex-commandant de la garde présidentielle de Mohamed Bazoum d’« ignominie » et de « trahison ». Il dénonce également le « jusqu’au-boutisme de certains membres de la junte », ainsi que la tentation de faire appel à des mercenaires et criminels de guerre comme Wagner.
Le CRR met en garde et se donnera tous les moyens nécessaires pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions. Il affirme soutenir pleinement la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et ses partenaires pour une intervention militaire.
Un personnage très influent
Rhissa Ag Boula est loin d’être un inconnu. Il a été un chef historique des rébellions touarègues de 1991 et 2007 et un ancien compagnon de l’emblématique rebelle algérien Mano Dayak, ancien ministre du Tourisme sous la présidence de Mamadou Tandja. Cependant, il va se retourner contre lui.
Rhissa Ag Boula avait rangé les armes en 2011, lors de l’élection de Mahamadou Issoufou, dont il deviendra l’un des plus proches conseillers sur les questions sécuritaires. Sous le régime de Mohamed Bazoum, il occupait le poste de ministre d’État à la présidence et était le numéro trois dans la hiérarchie gouvernementale.
Selon les experts du Sahel, il reste un personnage très influent dans la bande sahélienne, ayant une grande expérience opérationnelle reconnue et une grande connaissance des dynamiques politiques armées dans la région.
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