Le président russe Vladimir Poutine s’est rendu dans la ville de Marioupol, occupée par la Russie, dans le sud-est de l’Ukraine, rapporte l’agence de presse russe Ria Novosti.
Poutine s’est rendu à Marioupol en hélicoptère. Dans la ville, il a inspecté plusieurs zones, dont le littoral, s’est entretenu avec des résidents locaux et aurait rendu visite à une famille par laquelle il avait été invité, écrivent les médias russes.
Poutine s’est rendu à Marioupol après son séjour en Crimée, selon le Kremlin.
Il s’y trouvait samedi, au jour neuf ans après l’annexion de la péninsule. Cette visite intervient après que la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt contre lui pour crimes de guerre.
Marioupol, situé dans la région de Donetsk, a été assiégé par les forces russes pendant des mois avant de finalement tomber en mai. La prise de la ville a été la première grande victoire de la Russie dans la guerre.
Première visite du Donbass
C’est le premier voyage de Poutine dans la région du Donbass, qui comprend Donetsk et Louhansk, et le plus proche qu’il ait été des lignes de front de la guerre depuis qu’il a décidé d’envahir le pays voisin.
Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a rendu visite à plusieurs reprises aux soldats au front pour tenter de remonter le moral, Poutine est resté la plupart du temps à l’intérieur du Kremlin où il a dirigé “l’opération militaire spéciale”.
L’un des prétextes de Poutine pour l’invasion de l’Ukraine était de sauver les russophones de la région d’un prétendu génocide. La Russie y soutient les séparatistes depuis 2014, lorsque la péninsule de Crimée a été annexée. Donetsk est l’une des quatre régions que la Russie prétend depuis avoir incorporées.
Bataille brutale
Marioupol, situé sur les rives de la mer d’Azov, a été laissé en ruines après les violents combats qui y ont eu lieu. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) estime qu’un attentat à la bombe russe contre une maternité au début de la guerre était un crime de guerre.
La bataille pour la ville est l’une des plus sanglantes de la guerre. Les autorités ukrainiennes ont précédemment estimé qu’au moins 25 000 personnes ont été tuées dans les combats pour Marioupol, et qu’entre 5 000 et 7 000 d’entre elles sont mortes dans les ruines des maisons bombardées.
90% des bâtiments résidentiels de la ville ont été détruits ou endommagés, selon l’ONU.
Dans le passé, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a également visité la ville
