Rillette, un sanglier qui vit dans un manège, peut-il vivre ou non ? C’est un sujet de discussion entre nos voisins du sud, avec de fervents partisans et opposants. La situation n’est pas sans rappeler Lee, le chaton péruvien qui avait fait sensation il y a quelques années.
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La Rillette de sanglier, du nom d’un plat de viande français, a été trouvée il y a deux ans par Élodie. La femme de 36 ans a vu le porcelet âgé de quelques semaines à peine fouiller dans ses excréments et a décidé de l’adopter. Depuis, Rillette vit au centre équestre, avec plein d’autres animaux. (En savoir plus sous la photo)
« Nous lui avons construit un enclos d’environ 1 000 mètres carrés, avec une écurie, une boue et une clôture électrique. Il répond même à des exigences plus strictes que le standard”, raconte l’éleveuse de chevaux de Haute-Marne de 36 ans, désormais dévouée à son animal de compagnie. “Au début, mon mari et moi ne voulions pas trop nous attacher. avec elle. Nous l’avons même proposée aux zoos, mais personne ne voulait d’elle car on disait que les sangliers étaient nuisibles. Nous l’avons donc gardée et maintenant nous avons une complicité aussi bien que mes chiens. Elle me suit partout et. répond à des commandes telles que « assis » et « couché ».
Tribunal
Rillette est devenue au centre équestre une grande dame pesant environ 100 kilos. Pour tout faire dans les règles, Élodie a demandé un permis pour son verrat. Mais c’est là que le bât blesse : la municipalité refuse carrément. Un sanglier peut transmettre des maladies à d’autres animaux et “seuls les animaux dont l’origine est connue et légale peuvent bénéficier d’un permis”, précise-t-on.
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La municipalité propose désormais à Élodie quelques choix : relâcher l’animal, l’euthanasier ou le confier à un dresseur pour le milieu du cinéma. Le propriétaire est perplexe. « Si je la relâche, elle ne survivra pas, elle ne pourra même pas se nourrir », répond Élodie. « Je n’ai pas le courage de l’euthanasie. Et la confier à un entraîneur de cinéma signifie qu’elle est utilisée commercialement. Je veux juste la garder à la maison.
L’affaire a touché une grande partie de la France : une pétition a déjà été signée 170 000 fois et le hashtag #sauverrillette – « sauvez Rillette » – est devenu viral. Tout comme pour le chaton Lee, un tribunal va désormais examiner l’affaire. Katje Lee a finalement survécu à la débâcle, ce qui pourrait être un coup de pouce pour Rillette.
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