Utrecht
Notre moustique domestique hollandais semble bien survivre dans l’eau salée. Dans des Pays-Bas en voie de salinisation, cela facilitera à l’avenir les invasions majeures de moustiques, explique le biologiste Maarten Schrama du programme scientifique Focus du NTR. Ces ravageurs deviennent dangereux s’ils peuvent également transmettre des virus ; alors une épidémie majeure pourrait survenir. Le virus du Nil occidental, déjà endormi aux Pays-Bas, a déjà fait cette année 88 morts en Europe. La virologue Marion Koopmans déclare dans Focus qu’une épidémie plus importante du virus du Nil occidental aux Pays-Bas n’est qu’une question de temps. Focus, jeudi, 20h55 à NTR sur NPO 2.
Les Pays-Bas deviennent salés à un rythme rapide. En raison de la montée du niveau de la mer, nos fossés deviennent également de plus en plus salés. Jusqu’à présent, on pensait que nos moustiques domestiques ne supportaient pas l’eau salée, mais des expériences récentes menées par les biologistes Maarten Schrama et Jordy van der Beek de l’Université de Leiden ont montré qu’ils pouvaient bien se reproduire dans l’eau salée. Le sel présente même un grand avantage pour les moustiques : leurs ennemis naturels ne sont pas résistants au sel et c’est la meilleure recette pour une invasion majeure de moustiques. Maarten Schrama : « Nous disposons d’environ 300 000 kilomètres de fossés aux Pays-Bas. Si tous ces fossés aux Pays-Bas se remplissent complètement de moustiques, ce sera peut-être un pays où vous pourrez vivre, mais la question est de savoir si vous voulez toujours y vivre.
À l’Université de Wageningen, les entomologistes Charlotte Linthout et Sander Koenraadt étudient le problème potentiel suivant. Les moustiques élevés dans l’eau salée sont-ils plus sensibles aux virus ? Dans un laboratoire spécial de biosécurité, on propose aux moustiques du sang de poulet contaminé par divers virus. De cette manière, tous les scénarios catastrophes possibles sont étudiés.
L’eau salée a également causé des problèmes de santé dans le passé. À l’époque où il existait encore de nombreux marais salés aux Pays-Bas, le paludisme était présent ici. L’ostéoarchéologue Rachel Schats (Université de Leiden) examine les squelettes à la recherche de traces de cette maladie transmise par les moustiques. Ce n’est qu’en 1970 que l’OMS a officiellement déclaré notre pays exempt de paludisme.
Diffusion : Focus : Pays-Bas, paradis des moustiques à voir le jeudi 31 octobre à 20h55 sur NTR sur NPO 2.
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