Le Maroc est confronté à un risque de pénurie de carburant en raison de la suspension des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) par une entreprise étrangère. Cette suspension est due à des raisons de sécurité liées à la situation explosive en mer Rouge. Ces tensions pourraient avoir des répercussions négatives sur le marché national de l’énergie, la stratégie de transition énergétique et la stabilité économique du pays.
Une députée du PJD a adressé une question écrite à la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, afin de clarifier les conséquences de la suspension des livraisons de GNL sur le marché national des carburants, les chaînes d’approvisionnement, les prix de vente et la stratégie énergétique nationale. Elle demande également quelles mesures le gouvernement prendra pour surmonter ces problèmes.
Selon la question écrite, l’entreprise étrangère avait signé un contrat de 12 ans avec le Maroc pour fournir 500 millions de mètres cubes de GNL par an, représentant environ 10% de la consommation nationale de gaz. L’objectif de ce contrat était d’augmenter la part du gaz naturel dans le mix électrique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Cependant, l’entreprise étrangère a suspendu toutes ses expéditions via la mer Rouge pour une durée indéterminée, invoquant les tensions dans le détroit de Bab al-Mandab, le reliant à l’océan Indien, où les attaques des rebelles houthis du Yémen contre des navires liés à Israël sont fréquentes.
Cette crise a des conséquences géoéconomiques importantes pour le Maroc, qui dépend fortement du commerce maritime pour son approvisionnement en énergie et en biens. La suspension des livraisons de GNL pourrait avoir des effets négatifs sur le marché marocain des carburants, compromettre sa stratégie de transition énergétique et nécessiter des solutions alternatives rapides.
Il est crucial pour le gouvernement de garantir l’approvisionnement du marché national de l’énergie en explorant d’autres voies maritimes ou terrestres, en renégociant le contrat avec l’entreprise étrangère ou en cherchant d’autres fournisseurs de GNL. La sécurité maritime dans la région doit également être renforcée pour prévenir les attaques contre les navires civils et commerciaux.
