2024-11-20 09:17:00
Des chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont analysé des échantillons de sang provenant de 115 travailleurs laitiers du Michigan et du Colorado, révélant des cas de grippe aviaire hautement pathogène qui n’avaient pas été détectés chez l’homme. Entre juin et août 2024, 7 pour cent des travailleurs testés avaient dans leur sang des anticorps contre la forme hautement virulente H5N1.
La bonne nouvelle est que la plupart des personnes qui ont contracté la grippe aviaire n’ont pas présenté de symptômes graves. En fait, la moitié des personnes ayant des anticorps anti-virus dans leur sang n’ont pas déclaré être malades, ce qui suggère qu’elles n’avaient peut-être que de légers symptômes.
Cependant, même si le risque actuel pour la santé publique est faible, les chercheurs craignent que la propagation incontrôlée du virus ne favorise les mutations vers des souches plus dangereuses. Au Cambodge, par exemple, la virulence de la maladie a changé, avec au moins trois patients décédés des suites d’une infection par un hybride entre les souches 2.3.2.1c et 2.3.4.4b de la grippe aviaire. Cet hybride semble présenter des mutations favorisant la transmission aérienne et l’infection des mammifères.
Heureusement, l’épidémie cambodgienne semble limitée et aucune infection interhumaine n’a été signalée. Cependant, le Canada a récemment signalé son premier cas de grippe aviaire chez l’homme, impliquant un adolescent actuellement dans un état critique à l’hôpital avec une version mutée de la souche identifiée lors de l’épidémie de vache laitière aux États-Unis.
Les premières séquences génétiques indiquent une modification d’un gène qui augmente la capacité du virus à infecter les humains. Bien que le cas canadien semble isolé, ces exemples soulignent l’importance d’une surveillance étroite et d’une gestion prudente des éclosions pour prévenir la propagation de souches dangereuses.
Jusqu’à présent, il n’y a eu qu’un seul cas connu de grippe aviaire sans origine animale, ce qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle transmission interhumaine. Les travailleurs laitiers américains qui présentaient des signes d’infection préalable étaient principalement impliqués dans la traite des vaches ou dans le nettoyage de la laiterie.
Ceux qui se souvenaient d’avoir été malades ont signalé des symptômes tels que des yeux rouges, larmoyants ou qui démangent, de la fièvre, des maux de gorge, un nez congestionné, des éternuements, de la diarrhée ou des maux de tête. Il a été constaté qu’aucun des travailleurs porteurs d’anticorps contre le virus IAHP A(H5) n’avait utilisé l’équipement de protection individuelle (EPI) recommandé pour travailler avec des animaux infectés par l’IAHP A(H5), et que l’utilisation de l’EPI recommandé était faible parmi tous les travailleurs, car rapporté par Alexandra Mellis, scientifique en santé au CDC, et ses collègues dans leur rapport.
Le CDC surveille de près la situation, soulignant la nécessité de prendre des mesures préventives adéquates pour éviter la propagation de souches dangereuses de grippe aviaire.
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