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Rodez. « J’ai toujours aimé écrire… » le Ruthène Arnaud Combet fait de l’école une œuvre littéraire

by Nouvelles

l’essentiel Le proviseur et enseignant signe son premier roman avec « Dernières nouvelles avant d’ailleurs ». Une chronique teintée d’humour et de profondeur où il dévoile les petites choses du quotidien éducatif qui, sous sa plume, deviennent des moments universels.

Arnaud Combet, figure bien connue du Rodezois, vient d’ajouter une corde à son arc déjà bien tendu : celui du romancier. Avec « Dernières nouvelles avant d’ailleurs », il signe son premier roman, un exercice littéraire qui tranche avec ses ouvrages précédents, principalement des essais et des ouvrages scolaires destinés aux élèves et aux enseignants. Mais ne nous y trompons pas : derrière ce titre contemplatif se cache une plume acérée, où l’humour et l’autodérision flirtent avec le sérieux du quotidien éducatif.

« J’ai toujours aimé écrire, confie Arnaud Combet. « Selon l’âge, j’écrivais des poèmes, je participais à un petit journal à l’université… » Une manière de dire qu’écrire, pour lui, est plus qu’une passion : c’est une habitude ancrée, presque un besoin vital. Proviseur d’un lycée, enseignant, élu local… Arnaud Combet semble avoir plus de rôles qu’il n’y a d’heures dans une journée. Cet infatigable touche-à-tout avoue néanmoins apprécier le « temps long » : celui de l’écriture, du dialogue et de la réflexion. Un paradoxe, certes, mais n’est-ce pas précisément dans ces contradictions que réside la vérité d’un auteur ? Dans ce roman écrit comme un journal intime, Arnaud Combet entraîne le lecteur dans les méandres de la vie quotidienne d’un lycée. Une existence à la fois ordinaire et extraordinairement riche en anecdotes. Mais ici, pas de drames tonitruants ni d’étudiants révolutionnaires. Loin des clichés tape-à-l’oeil, l’auteur s’attache à restituer la lenteur paradoxale de ce microcosme foisonnant. Le style dépouillé, presque ascétique, crée une impression de lenteur : les semaines défilent, les vacances arrivent presque trop vite, mais chaque journée semble s’étendre à l’infini, rythmée par les cloches, les réunions pédagogiques, les devoirs, les évaluations…

Au fil de ces actions répétées, Arnaud Combet livre une galerie de portraits à peine esquissés, mais terriblement vivants : Camille, Florent, Andréa l’Autrichienne, Valérie la prof de physique, le CPE dont le rôle reste obscur au sein du lycée…

Un hommage à l’écriture « ancrée »

Ce qui frappe surtout, c’est la touche d’humour avec laquelle Arnaud Combet dépeint ces scènes du quotidien. Il n’hésite pas à se moquer de son personnage, évoquant avec malice les grands moments de solitude, de doute et de fatigue. Mais derrière la légèreté se cachent des réflexions plus profondes sur le sens du métier d’enseignant, le rapport au temps, et cette étrange « famille » qu’est la communauté éducative. La question des salaires n’est pas éludée, allant jusqu’à révéler « le » tabou, celui des enseignants qui courent après les honoraires, dans le privé pour joindre les deux bouts.

Contrairement à ces écrivains qu’il admire, comme JK Rowling (Harry Potter), capables d’inventer des mondes ex nihilo, Arnaud Combet avoue être resté “ancré” dans ce qu’il connaît. « Pour ce livre, j’ai voulu écrire quelque chose en dehors de moi-même, mais en restant proche de mon quotidien. » En racontant le monde qu’il connaît intimement, il propose une lecture universelle des petites et grandes questions de l’Humanité : le passage du temps, les relations humaines et la quête de sens.

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