Gravement blessé au genou lors du deuxième match de préparation face à l’Écosse, Romain Ntamack a dû renoncer à la Coupe du monde qui débutera le 8 septembre. Mais le joueur toulousain est impatient de lancer “sa Coupe du monde à lui” : son long chemin avant le retour sur les terrains.
Romain Ntamack reste toujours serein. Malgré l’immense déception vécue deux jours après le deuxième match de préparation contre l’Écosse, lorsque l’IRM a révélé une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche, le demi d’ouverture français ne semble pas abattu. “Il est tel qu’on le connaît, avec cette sérénité qui lui est propre, même dans des moments comme celui-là. Il allait plutôt bien”, a déclaré Clément Poitrenaud, l’entraîneur des lignes arrières des champions de France, la semaine dernière.
Et les paroles de l’ancien arrière toulousain ont été confirmées par l’intéressé lui-même, dimanche, lors d’une interview avec Canal+. Présent à Ernest-Wallon pour le premier match à domicile des Rouge et Noir, Romain Ntamack a donné de ses nouvelles. “Ça va plutôt bien, je dirais. J’ai passé deux semaines tranquilles, j’ai pris quelques vacances avec ma famille et mes proches. Ils m’ont permis de passer à autre chose. J’ai bien sûr gardé contact avec les copains de l’équipe de France et je suis d’ailleurs très content de leur victoire ce soir”, a-t-il ainsi confié, assurant que le plus difficile à vivre avait été “de voir les regards des copains à l’entraînement” et “de recevoir tous ces messages et cet amour venant des quatre coins de la planète.”
Mais Romain Ntamack est désormais tourné vers la suite : l’opération et la longue convalescence qui l’attendent. “Je vais me faire opérer ce jeudi, donc j’ai hâte de commencer ma Coupe du monde à moi et de revenir le plus rapidement possible sur les terrains, sans précipitation pour éviter une rechute”, a-t-il annoncé, prenant soin, une fois encore, de relativiser la situation : “Il y a toujours pire, après tout, il ne s’agit que de rugby. J’ai la chance d’être assez jeune et de pouvoir peut-être jouer une autre Coupe du monde si je m’en donne les moyens. Mais c’est frustrant. Je me suis donné les moyens d’y participer et de commencer le 8 septembre. J’étais béni en finale du Top 14 il y a deux mois, et aujourd’hui le destin s’est acharné sur moi.”
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