Mardi 17 octobre, une infrastructure de santé a été frappée par une roquette, entraînant la mort de 200 à 500 personnes. Israël et le Jihad islamique se blâment mutuellement pour cet incident.
Un autre drame frappe les civils dans le conflit entre Israël et le Hamas : le mardi 17 octobre, une roquette a touché l’hôpital Ahli Arab, situé dans la ville de Gaza, causant la mort de plusieurs centaines de personnes. Selon le ministère de la santé local, entre 200 et 500 personnes ont perdu la vie.
L’armée israélienne nie être responsable du tir. Selon sa version des faits, la roquette qui a touché l’hôpital faisait partie d’une salve tirée depuis la bande de Gaza par le Jihad islamique en direction d’Israël. Elle aurait accidentellement touché l’infrastructure hospitalière.
De son côté, le mouvement islamiste palestinien rejette les accusations, les qualifiant de “fausses et sans fondement”. Il a déclaré que “l’ennemi sioniste tente, par la fabrication de mensonges, de se soustraire à sa responsabilité dans le massacre brutal qu’il a commis en bombardant l’hôpital”.
Des condamnations unanimes ont été exprimées. Des manifestations de soutien aux Palestiniens ont eu lieu mardi soir dans plusieurs villes de la région, notamment en Cisjordanie et dans le Sud du Liban contrôlé par le Hezbollah, ainsi qu’à Beyrouth, Tunis, Istanbul et Bagdad.
Charles Michel, président du Conseil européen, a dénoncé cette attaque contre une infrastructure civile, qui va à l’encontre du droit international. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a également exprimé sa tristesse.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a condamné en général les bombardements de la bande de Gaza. Selon lui, les attaques du Hamas “ne peuvent justifier la punition collective des Palestiniens”. Il a appelé à un “cessez-le-feu humanitaire immédiat”.
Le Conseil de sécurité de l’ONU tient aujourd’hui une réunion d’urgence à ce sujet. Le président américain Joe Biden devait rencontrer Mahmoud Abbas, représentant de l’Autorité palestinienne, lors d’une réunion à quatre avec la Jordanie et l’Égypte, mais la participation du roi Abdallah II de Jordanie a été annulée.
Selon les autorités locales, les bombardements de Gaza ont déjà causé plus de 3000 morts, dont des centaines d’enfants.
