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Russell apporte le champagne au couronnement de Verstappen

by Nouvelles

2024-11-24 10:49:00

dimanche 24 novembre 2024, 06:58

Il y a peu d’endroits au monde meilleurs pour faire la fête que Las Vegas, et ce dimanche il y en avait deux. Le premier et le plus grand, de Max Verstappen, qui avec une cinquième place largement suffisante (Norris n’a même pas mis la moitié d’une pierre sur son chemin) a gagné les points nécessaires pour devenir champion du monde pour la quatrième fois, également consécutivement. Le Néerlandais égale déjà des légendes comme Alain Prost ou Sebastian Vettel, et surpasse, entre autres, son propre beau-père, Nelson Piquet.

L’autre soirée du jour était pour un George Russell colossal. Le Britannique a dominé de bout en bout, depuis la pole et sans faillir dans aucun virage. Une victoire parfaite pour Mercedes qui a été complétée par Lewis Hamilton avec une belle deuxième place, revenant de la 10e place, et Carlos Sainz pour clôturer le podium. Le Madrilène, de moins en plus, a réalisé une carrière plus que digne de lui. Loin derrière, Fernando Alonso inscrit une 11ème qui dépasse les attentes d’Aston Martin mais qui ne suffit pas à se satisfaire.

Sortie : Sainz échoue

Dans un départ à froid sans incident, Carlos Sainz a commis une erreur manifeste en laissant la porte ouverte dans le premier virage après s’être quelque peu coincé au départ. Les options pour attaquer Russell ont clairement disparu, au point que Charles Leclerc l’a dépassé avec solvabilité et facilité. Celui qui en a tiré le plus d’avantages était Russell lui-même, qui s’est échappé dès le début.

Ce n’est qu’après quelques tours que Leclerc passe à l’attaque. Il a essayé de faire monter la Ferrari dans la Mercedes, mais il ne savait pas comment ou ne pouvait pas le faire, ce qui s’est soldé par un petit contact qui l’a gêné pour le reste de la course. En fait, peu de temps après, il a de nouveau cédé avec Sainz, mais aussi avec Verstappen qui, par derrière, n’a pas voulu spéculer sur ses options pour le titre. Le Néerlandais voulait égaliser le championnat sans avoir à faire de calculs, et avec Norris réalisant une performance médiocre, il voulait juste gagner même s’il n’en avait pas besoin mathématiquement.

Mais il n’y avait pas beaucoup d’action sur la piste jusqu’aux premiers arrêts aux stands. Ils n’étaient pas les seuls, puisque la température très basse sur la piste obligeait tous les pilotes à passer au moins une fois par la rue du garage pour chausser de nouvelles roues. Les positions ont été mélangées au sommet, au point que Verstappen s’est retrouvé deuxième après eux (même s’il s’était plaint), avec un Hamilton plus qu’agressif qui souhaitait lui aussi monter sur le podium. Dans cette course, les Mercedes étaient clairement supérieures aux autres.

Alonso, à contre-courant et sans rythme ; Ferrari, endormie

Lors de tous les arrêts aux stands à Las Vegas, le premier à les effectuer était Fernando Alonso. Nous avons dû essayer quelque chose de différent, même si cela n’a pas fonctionné. Sans rythme, sans stratégie optimale, sans possibilité de marquer, Alonso a terminé pratiquement là où il avait commencé et peut être reconnaissant qu’il ne reste que deux week-ends pour terminer une saison plus qu’oubliable pour Aston Martin avant que les plumes d’Adrian Newey ne commencent à créer.

Que la stratégie d’Aston ne soit pas correcte est, dans une certaine mesure, indolore. Ce n’est pas le cas chez Ferrari, dont les ingénieurs, ces « stratèges » qui ont l’habitude de donner de temps en temps un spectacle sordide, ont vécu un autre dimanche embarrassant. La preuve en est ce qui s’est passé lors des deuxièmes arrêts, lorsqu’un Sainz qui se trouvait déjà avec des pneus détruits a crié à la radio pour demander l’autorisation d’entrer pour changer de pneus. À tel point que le Madrilène s’est dirigé vers la voie des stands et, se rendant compte que ses mécaniciens n’étaient pas préparés, a dû se retirer au dernier moment en criant “Réveillez-vous les gars !”

La lutte entre les pilotes Ferrari ne s’est pas arrêtée là. Leclerc a plaisanté à la radio avec ses ingénieurs lorsqu’ils lui ont dit qu’ils avaient demandé à Sainz de ne pas le pousser. La réponse du Monégasque était à demander en espagnol, car le madrilène, loin de céder la place, l’a de nouveau dépassé et s’est mis à courir après Max Verstappen qui se dirigeait vers un éventuel podium qui lui suffisait largement pour devenir champion.

Le titre du Néerlandais est dû à la fois à son propre mérite et au démérite de Lando Norris qui n’apparaît dans aucun instantané de cette course. Le pilote qui était censé tenter d’éviter l’alirón n’a même pas tenté de regarder en haut de la course, au point que Verstappen n’a même pas eu besoin de monter sur la surface pour atteindre la gloire. La 5ème place, dépassée à la fin par les deux Ferrari, ne lui a pas posé de problème majeur, conscient que son seul rival n’allait pas lui poser ne serait-ce qu’un demi-problème, un Norris qui, en plus de tenter le tour le plus rapide, en ajoute un plus de point dans le championnat des constructeurs pour la lutte dans laquelle ils sont plongés contre Ferrari n’a rien fait.

La photo du podium de la course au cours de laquelle le Néerlandais a été sacré quadruple champion du monde est revenue aux invincibles George Russell et Lewis Hamilton, Carlos Sainz ajoutant l’un de ses derniers podiums (peut-être le dernier) avec Ferrari. Le premier sans points dans cette course a été Fernando Alonso, dans une 11ème position qui sait peu de choses en termes généraux mais qui, vu le scénario dans lequel se trouve actuellement Aston Martin, est bien meilleur qu’ils ne le pensaient.



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