Russie, Ukraine | Affirme que la Grande-Bretagne « se battra avec la Russie » : – Pas surprenant

Russie, Ukraine |  Affirme que la Grande-Bretagne « se battra avec la Russie » : – Pas surprenant

Plus tôt cette semaine, Hamish de Bretton-Gordon, colonel à la retraite avec 23 ans d’expérience dans l’armée britannique, a été interviewé par la chaîne de télévision britannique. ParlerTV:

– Il est important que la Grande-Bretagne et l’OTAN restent concentrées sur l’Ukraine, car si l’Ukraine ne l’emporte pas, je suis d’accord avec le chef de la sécurité polonais sur le fait que l’OTAN pourrait se retrouver en guerre avec la Russie dans les trois prochaines années, a déclaré Bretton-Gordon.

Lorsqu’on lui a demandé si en 2024 nous verrions les pays occidentaux envoyer leurs soldats en Ukraine, le colonel à la retraite a répondu :

– Eh bien, vous avez tout à fait raison : jusqu’à présent, les Alliés occidentaux ont tout fait sauf envoyer leurs troupes sur le terrain. Il n’est pas exclu que si la Russie commence à progresser, les alliés occidentaux devront réévaluer leur position.

Titre : – Permettre la guerre

Une plume est maintenant devenue cinq poulets.

L’un des articles les plus lus cette semaine par l’agence de presse officielle russe RIA a pour titre :

“‘Nous voulons nous battre avec la Russie.’ La Grande-Bretagne autorise les troupes de l’OTAN à entrer en Ukraine”

L’affaire repose uniquement sur les déclarations susmentionnées du colonel à la retraite, qui apparaissent dans une certaine mesure dans le texte directement sous le titre :

“Le colonel des forces armées britanniques, Bretton-Gordon, autorise la guerre entre l’OTAN et la Russie en Ukraine”écrit l’agence de presse russe, sans préciser d’ailleurs que le Britannique n’est plus en défense depuis 13 ans.

Menace militaire présumée contre la Russie

Kristian Åtland, chercheur en chef à l’Institut norvégien de recherche sur la défense (FFI), déclare à Nettavisen que le titre de RIA est évidemment destiné à attirer les lecteurs et à susciter l’indignation du côté russe :

– Il n’est pas vrai que la Grande-Bretagne, ni d’ailleurs d’autres pays de l’OTAN, envisagent d’attaquer la Russie ou d’envoyer leurs propres forces en Ukraine pour combattre les forces russes qui y sont stationnées. Il n’est pas non plus vrai que Hamish de Bretton-Gordon s’exprime au nom du gouvernement britannique sur la question concernée. En tant que colonel de l’armée à la retraite, il ne parle qu’en son propre nom, explique Åtland, qui ajoute :

– Il est également un commentateur médiatique apprécié et largement utilisé, qui possède une bonne connaissance à la fois du conflit actuel et des affaires militaires en général. Ce qu’il dit dans l’interview de TalkTV, c’est que, dans une perspective à plus long terme, une implication plus directe de l’Occident dans la guerre en Ukraine ne peut être exclue. Sa présentation de la complexité des problèmes et des dilemmes auxquels le monde occidental est confronté dans ses relations avec la Russie est considérablement plus nuancée que ce que laisse penser la version de RIA de l’interview en question, ce qui en soi n’est pas surprenant, dit Åtland.

Il estime que l’angle de cette affaire s’inscrit dans un schéma qui caractérise depuis longtemps la couverture de la guerre par les médias russes contrôlés par l’État :

– La Russie tente de justifier sa guerre d’agression en Ukraine en la décrivant comme une “guerre défensive” et en soulignant une prétendue menace militaire contre le territoire russe de la part de l’Ukraine et/ou de l’Occident, ajoute-t-il.

– Combien de temps le Kremlin sera-t-il capable de maintenir une telle histoire envers la population russe, selon laquelle l’OTAN et l’Occident sont le grand ennemi ?

– Tout indique que l’image russe d’ennemi de l’Occident et de l’OTAN est tenace. Les représentations alternatives de l’Occident et de l’OTAN sont rarement, voire jamais, exprimées dans les médias russes. Le Russe moyen est bombardé quotidiennement par une propagande et une désinformation massives, à la fois sur la guerre en Ukraine et sur le paysage politique de la partie occidentale, explique Åtland, qui poursuit :

– La censure d’État est intense, et si vous critiquez le régime ou si vous descendez dans la rue pour manifester contre la guerre de Poutine, vous risquez une arrestation et des peines de prison. Cela amène beaucoup de gens à s’abstenir de critiquer le régime, même s’ils n’adhèrent pas nécessairement à toutes les parties de la propagande du régime. En outre, l’apathie est répandue dans de larges couches de la population. Cela permet au Kremlin de maintenir plus facilement son discours selon lequel la Russie est entourée d’ennemis.

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Il pense que Poutine veut mettre fin à la guerre

RIA affirme également que Poutine ne veut pas maintenir le conflit en Ukraine, mais y mettre fin. L’Occident parle constamment de poursuivre la guerre, par le biais d’un soutien militaire, d’armes et d’entraînement des forces, selon RIA. Ce dernier point est vrai dans une certaine mesure, car la Russie occupe toujours 17,5 % du territoire ukrainien et les deux pays sont très éloignés l’un de l’autre en ce qui concerne les termes d’un accord de paix.

– Rien n’indique aujourd’hui que la Russie se contentera d’une “solution de compromis” négociée qui impliquerait moins qu’une capitulation totale de l’Ukraine, dit Åtland à Nettavisen, et ajoute :

– La rhétorique de Poutine est de loin la même aujourd’hui qu’elle l’était lorsque l’invasion à grande échelle de la Russie a commencé il y a près de deux ans. Dans son discours télévisé au peuple russe le 24 février 2022, Poutine a souligné que la Russie « n’avait pas d’autre choix » que d’entrer en guerre, prétendument parce que le pays risquait de devenir une victime de l’agression militaire ukrainienne/occidentale. C’était une erreur à l’époque, et cela l’est tout autant aujourd’hui.

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Nettavisen a tenté d’obtenir un commentaire de Hamish de Bretton-Gordon sur la façon dont ses déclarations ont été présentées dans l’article de RIA, mais n’y est pas parvenu.

2024-01-06 01:03:00
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