2024-12-07 02:00:00
Le gouvernement fédéral composé du SPD, du FDP et d’Alliance 90/Les Verts s’est brouillé et de nouvelles élections sont prévues en février. Quel équilibre politique climatique donnez-vous au feu tricolore ?
Jens Clausen : C’est le premier gouvernement à s’attaquer de manière cohérente à la protection du climat. Cependant, ce projet a été fortement entravé par l’opposition interne du FDP et n’a pas été suffisamment soutenu par le SPD. Cependant, l’évolution du secteur de l’électricité est très positive ; Plus de 60 pour cent de l’électricité provient déjà du vent, du soleil et d’autres sources d’énergie renouvelables. Le développement du photovoltaïque atteint des niveaux records et cette technologie a également été mise à la disposition des locataires sous forme de centrale électrique de balcon. Le domaine majeur de la « transition thermique » a également été abordé, et l’expansion des réseaux de chauffage urbain alimentés par des énergies renouvelables, prévue dans de plus en plus de régions, jouit également d’une certaine popularité. Mais le gouvernement a été gêné par le frein à l’endettement. Le retard en matière d’investissement auquel la société est confrontée dans de nombreux domaines justifie un assouplissement du frein à l’endettement. Et l’opportunité de réduire considérablement les subventions à l’utilisation des combustibles fossiles n’a pas été exploitée. Cela inclut, entre autres, le privilège des voitures de société.
L’Association fédérale de l’industrie allemande, BDI, se repositionne également. Le président du BDI, Siegfried Russwurm, terminera son mandat en janvier. Au début de la semaine, il a exigé en un Miroir quotidien-Interview d’un écart par rapport à l’objectif climatique 2030. Quelles conséquences cela aurait-il ?
Thomas Seifert : Tout retard dans les objectifs climatiques est contre-productif. L’arrêt de la Cour constitutionnelle fédérale du 29 avril 2021 sur la loi allemande sur la protection du climat élève les objectifs de température de l’accord de Paris et la réalisation de la neutralité climatique au rang quasi constitutionnel : l’article 20a de la Loi fondamentale, qui « protège les fondements naturels de vie en responsabilité envers les générations futures », est utilisée comme norme de test pouvant être appliquée par l’État. Il découle de l’obligation de l’État de protéger les possibilités de liberté des jeunes générations à l’avenir qu’il doit poursuivre davantage de protection du climat dans le présent, même dans des situations difficiles.
Le patron sortant du BDI ouvre une contradiction entre la décarbonation de l’économie et la compétitivité. Quelles alternatives existe-t-il à cette vision ?
J. C.: Siegfried Russwurm devrait quitter sa zone de confort et affronter la réalité de la concurrence internationale, car elle évolue actuellement rapidement. Il existe des concurrents internationaux de plus en plus forts, tant en termes de rapidité de développement des produits nouveaux et numériques qu’en termes de qualité des produits. Si l’Allemagne se convainc qu’elle crée des produits exportables avec des moteurs à combustion du XIXe siècle ou des centrales à fusion et, comme le dit Jens Spahn, des appareils de chauffage pour le « pétrole vert », elle découvrira que ces technologies ne sont pas exportables. En revanche, les marchés internationaux des systèmes photovoltaïques, des voitures électriques et des batteries connaissent une croissance sans précédent. C’est là que joue la musique et c’est là que nous devons nous impliquer.
La campagne électorale anticipée est l’occasion pour les groupes d’intérêt de faire valoir leurs revendications. Qu’exigez-vous du prochain gouvernement fédéral ?
T.S. : Le nouveau gouvernement doit également prendre au sérieux la Constitution, la loi sur la protection du climat et l’accord de Paris sur la protection du climat et les mettre en œuvre de manière cohérente afin de protéger les fondements naturels de la vie « en responsabilité envers les générations futures ». Ces lois ont pour objectif de promouvoir la sortie des énergies fossiles dans tous les secteurs : dans la fourniture de chaleur, la propulsion automobile et l’industrie. Outre les gouvernements fédéral et des États, les autorités locales sont également responsables en la matière. Le gouvernement fédéral devrait donc faire de la protection du climat une tâche communale obligatoire et assurer le soutien financier nécessaire aux communes.
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