Les effets conjugués du début hâtif de la saison des sucres et des températures favorables de fin d’hiver et de début de printemps font le bonheur des acériculteurs cette année. Il est encore trop tôt pour faire un bilan, alors que les érables coulent encore, mais les producteurs acéricoles du Québec parlent déjà d’une année et d’une production qui s’annoncent très bonnes, atteignant peut-être même un record.
Avec les premières coulées au début février, la saison des sucres s’étend sur une période plus longue que d’habitude à la grandeur de la province.
Ce qui est particulier avec l’acériculture, c’est que la fenêtre de production est assez limitée. On parle de cinq à sept semaines bon an mal an. Et lorsqu’on a eu les premières coulées cette année, c’est tout le Québec qui a coulé en même temps. Donc, on aura sans doute une belle récolte parce qu’on aura eu une période de production plus large que d’habitude
précise Joël Vaudeville, directeur des communications de l’organisation Producteurs et productrices acéricoles du Québec.
Alain et Anne Gauthier, copropriétaires de l’érablière Les 5 Zef dans la région de Portneuf, sont aux premières loges pour constater la récolte phénoménale de cette année. ans c’est la meilleure année qu’on n’a jamais eue. Puis si on regarde la météo dans les prochaines semaines, je pense que ça va être une saison record pour nous ici”,”text”:”C’est vraiment un record jusqu’à maintenant, en 44 ans c’est la meilleure année qu’on n’a jamais eue. Puis si on regarde la météo dans les prochaines semaines, je pense que ça va être une saison record pour nous ici”}}”>C’est vraiment un record jusqu’à maintenant, en 44 ans c’est la meilleure année qu’on n’a jamais eue. Puis si on regarde la météo dans les prochaines semaines, je pense que ça va être une saison record pour nous ici
se réjouit Alain Gauthier.
La meilleure saison, c’était 500 barils de sirop en mars, puis là on est rendus à 900 et un peu plus. C’est vraiment exceptionnel.
Si on continue dans le chemin qu’on est, c’est une bonne nouvelle pour la réserve stratégique, mais c’est également une bonne nouvelle pour les marchés internationaux
ajoute Joël Vaudeville.
Une partie de la réserve nationale de sirop d’érable à l’entrepôt de Laurierville.
Photo : Producteurs et productrices acéricoles du Québec
La saison hâtive qui perdure amène tout de même son lot de défis aux acériculteurs. On a des producteurs qui se sont fait prendre un peu de court. Ils ont dû redoubler d’ardeur sans compter les heures pour pouvoir réussir à compléter leur entaillage et récupérer un maximum d’eau des érables
a observé Joël Vaudeville.
Le temps plus froid des derniers jours leur donnera tout de même l’occasion de souffler un peu. Ça permet aux producteurs de nettoyer leur équipement et d’être d’attaque pour les prochaines coulées qui s’annoncent très bonnes
indique le directeur des communications.
L’an passé, les producteurs n’avaient pas été aussi chanceux avec une saison qui s’était terminée trop hâtivement au printemps. La production de sirop d’érable avait diminué de 41,3 % au Québec en 2023, par rapport à l’année 2022. Dans certaines régions, celle-ci n’avait duré que quatre semaines.
Ce
remarque aussi Anne Gauthier.
année, la qualité était là. L’an dernier, c’était plus difficile, et le sirop était moins bon
Anne Gauthier, une des copropriétaires de l’érablière Les 5 Zef, travaille auprès de l’appareil qui sert à transformer l’eau d’érable en sirop.
Photo : Radio-Canada /
Flavie Sauvageau
L’incertitude des changements climatiques
C’était une année plutôt décevante en 2023. On avait produit 123 millions de livres de sirop d’érable se rappelle Joël Vaudeville.
Or, en 2022, c’était tout le contraire. Les acériculteurs québécois avaient récolté une quantité record de 211 millions de livres de sirop d’érable, en hausse de 59,1 % par rapport à 2021.
L’organisation Producteurs et productrices acéricoles du Québec regroupe près de 13 300 membres. (Photo d’archives)
Photo: Radio-Canada / Simon Rail-Laplante
Cette variabilité est typique pour la production acéricole qui dépend beaucoup des conditions climatiques. Elle est très sensible aux écarts de température. En fait, probablement que de toutes les productions agricoles, c’est le sirop d’érable qui est le plus sensible aux variations de température
soutient M. Vaudeville.
C’est un des aspects d’incertitude qu’amènent les changements climatiques sur la production acéricole avec la variabilité au niveau du climat et de la température. Il est toutefois encore trop tôt pour dire si l’effet sera surtout négatif ou positif pour la production au Québec, selon Joël Vaudeville.
Ce qu’on sait, par contre, avec les changements climatiques, c’est qu’on voit un
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