2024-01-01 22:03:11
Malgré le manque de soutien du gouvernement français, influencé par le lobby du vin, le Janvier sec (janvier sec) ou Défi de janvier (Défi de janvier), le mouvement qui prône un mois de janvier sans boissons alcoolisées, gagne chaque année en force dans le pays.
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Le défi consistant à arrêter de boire tout type de boisson alcoolisée pendant un mois a été lancé en 2013, au Royaume-Uni. En France, la campagne est portée par un collectif d’associations depuis 2020 et soutenue par des médecins. Les experts affirment qu’un mois par an sans alcool permet de remettre en question sa propre consommation et de mesurer les bienfaits de l’abstinence sur la santé.
C’est l’occasion de « vivre la vie sans ce produit et de mesurer à quel point il nous est ou non indispensable », estime Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris Cité.
“On va pouvoir tester si une soirée entre amis sans alcool est un défi, si rentrer un soir épuisé et ne pas servir à boire est compliqué”, illustre-t-il.
Un autre intérêt, selon lui, est de « dénormaliser » l’alcool, « dans une culture qui nous amène à considérer comme malades ceux qui ne boivent pas ».
La vie sans alcool
“Vivre sans alcool, c’est merveilleux ! Si seulement je savais !”, déclare Laurence Van Accoleien, 48 ans, qui a d’abord relevé le défi avec difficulté. « La première année, j’ai tenu huit jours, les trois semaines suivantes et l’année suivante pendant tout le mois de janvier », se souvient-elle.
Van Accoleyan dit qu’il était “très conscient qu’il buvait plus que la moyenne”, et que ce mois sans alcool lui a permis de mesurer son “degré de dépendance” et de “tester lentement des stratégies” pour résister à la tentation. « Dans mon cas, cela a fonctionné », dit-il.
Le plus dur a sans doute été de « faire face à la pression sociale ». « Au début, j’ai menti, j’ai fait semblant d’être malade », raconte-t-elle.
Les bienfaits ont été si importants que Laurence affirme ne plus vouloir boire. « Les gens qui testent le Janvier sec On remarquera vite qu’on dort mieux, que notre peau devient plus lumineuse, qu’on fait de meilleurs choix, qu’on reste en forme», dit-il.
Les observations de Laurence sont confirmées par les experts. Selon les médecins, une période d’abstinence, même limitée dans le temps, est bénéfique pour la santé.
“Chez les personnes qui boivent beaucoup, en 4 à 6 semaines, le foie peut pratiquement retrouver sa fonction normale”, indique Henri-Jean Aubin, professeur de psychiatrie et addictions à l’université Paris-Saclay, qui travaille à l’Institut Paul Brousse. hôpital public, à Villejuif, près de Paris.
“Un gros buveur, qui essaie de ne pas boire une fois, se retrouvera dans une situation beaucoup plus favorable pour arrêter à nouveau plus tard, s’il en a envie”, garantit-il.
Pas de soutien du gouvernement
Pour sa cinquième édition en France, la campagne est soutenue par plusieurs associations, mais ne bénéficie pas du soutien officiel de l’État.
Initialement, le Challenge de janvier devait être organisé par l’Agence française de santé publique, qui dépend du ministère de la Santé, mais le projet a été abandonné sous la pression du lobby de l’alcool, très fort dans ce pays qui est l’un des principaux producteurs de vin du monde. .
La campagne a ensuite été reprise, sans le soutien de l’État français, par un collectif d’associations, dont la Ligue contre le cancer et la Fédération française d’addictologie. Ils insistent sur le fait que l’alcool provoque diverses maladies comme le cancer et les maladies cardiovasculaires et 41 000 décès chaque année en France.
Le 11 décembre, 48 médecins spécialistes de la chimiodépendance ont demandé au gouvernement français de soutenir Dry January dans une lettre publiée dans le journal Le Parisien.
« La confiance dans le gouvernement pour mener une politique cohérente et résolue est sérieusement ébranlée », déplorent les experts dans la lettre.
Le président Emmanuel Macron est régulièrement accusé de complaisance à l’égard de la filière vitivinicole, qui ne voit pas d’un bon oeil le mois sans alcool. Les professionnels du secteur, qui traverse une crise due en grande partie à la baisse de la consommation en France, ont demandé au gouvernement de ne pas soutenir la campagne.
Selon l’Agence Santé publique française, plus d’un adulte français sur cinq (22 %) dépasse les limites de consommation d’alcool recommandées (maximum dix verres par semaine et deux verres par jour, et jours dans la semaine sans consommation).
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