Sardaigne, la santé mentale n’est pas à l’agenda politique (10/07/2023)

Sardaigne, la santé mentale n’est pas à l’agenda politique (10/07/2023)

2023-07-10 13:18:00

« Il apparaît évident, à quiconque agit de bonne foi et raisonnablement, l’insoutenabilité de la situation pour les personnes fragiles avec qui et pour qui ces services opèrent ; pour les coopératives sociales qui se retrouvent à exercer une fonction très délicate, sans aucune certitude que les activités fournies soient rémunérées ; pour les opérateurs et les professionnels qui voient leur travail en danger» poursuit la note. «Nous soulignons que la relation entre public et privé, encore plus si le Tiers-secteur, trouve dans les règles sur les marchés publics et pas seulement, des indications pour une collaboration plus avancée et responsable, basée sur la reconnaissance du rôle et de la finalité des l’intérêt des sujets concernés. Alors que le système de santé dans son ensemble est en difficulté, on ne comprend pas pourquoi, avant l’expiration des contrats d’appel d’offres, en présence de doutes sur ces services, une table de travail n’a pas été promue avec les coopératives concernées pour évaluer les activités menées et , dans le respect des rôles et responsabilités de chacun, co-planifie et gère les pistes d’amélioration jugées nécessaires au bénéfice du bien-être des personnes soignées. Surtout nous ne comprenons pas pourquoi, encore aujourd’hui, les gens préfèrent laisser de côté les compétences et le professionnalisme que la coopération sociale a mis à disposition ces dernières années, apportant une contribution importante aux services de santé mentale dans la région. Le dialogue public responsable et la confrontation sont la méthode qui anime nos Associations et le travail quotidien de nos coopératives. Nous sommes convaincus que cette approche est d’autant plus nécessaire lorsqu’il s’agit des réponses à apporter aux besoins de santé et de bien-être des citoyens. On se demande si c’est cette approche qui anime réellement et de manière cohérente la politique régionale, ses représentants dans les institutions et les personnalités appelées à exercer des fonctions managériales délicates dans l’administration publique à tous les niveaux. Souvenons-nous tous, sans présomption mais avec fermeté, que la coopération sociale est à l’œuvre chaque jour, avec des milliers d’adhérents et d’opérateurs, pour soutenir et accompagner les personnes qui dans leur fragilité n’ont souvent pas la possibilité de faire entendre leur voix et leurs besoins de santé, d’inclusion et de société».

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Puis les conclusions : « C’est pourquoi nous demandons vivement : à l’Autorité Sanitaire Locale de Cagliari de clarifier formellement la voie qu’elle entend emprunter et l’ouverture d’une discussion pour gérer les problèmes qui se sont posés ; la Direction Régionale de la Santé à sortir du silence et à mettre en œuvre tout ce qui relève de sa compétence et de ses prérogatives pour que les parcours de rééducation et de soins des personnes concernées soient protégés, les emplois des opérateurs soient préservés, les services reconnus et les activités effectués par les gestionnaires du réseau des services en santé mentale; le lancement d’une étude approfondie sur l’avenir des services de santé mentale à la lumière des besoins émergents notamment chez les jeunes et de la nécessité de renforcer les parcours d’autonomie et d’inclusion».

Ce n’est que le dernier et énième chapitre d’une histoire mielleuse impliquant des milliers de patients et leurs familles, tous opérateurs d’un secteur aujourd’hui à bout de souffle, et qui appelle toute la classe politique sarde à prendre ses responsabilités. La santé est un secteur qui n’appartient pas à une seule section, mais à toute la communauté. La santé publique n’a pas de couleur particulière, elle touche vraiment tout le monde. Et en Sardaigne, le fond est atteint depuis un certain temps, surtout en raison de la mauvaise gestion de la période la plus délicate depuis le début du Covid-19 et de la réponse insuffisante pendant l’après-pandémie. Le conseil régional parle d’investissements pharaoniques pour construire de nouveaux hôpitaux dans différentes villes de Sardaigne, négligeant de remettre sur pied ce qui existe déjà et de le faire fonctionner (dans certains cas, jusqu’en 2020, on parlait même de centres d’excellence). Les maux de ventre se font sentir au sein même de la majorité, notamment chez les Frères d’Italie qui critiquent le président Christian Solinas et le commissaire à la santé Charles Doriainsensible aux demandes de comparaison.

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Il y a aussi quelque chose qui cloche dans la communication, si de nombreuses organisations professionnelles (aux trois citées pour cette initiative s’en ajoutent d’autres, comme la Coordination des communautés thérapeutiques sardes) recourent à la publication d’espaces publicitaires pour informer la population insulaire, plutôt que de passer par une conférence de presse ou un simple communiqué à diffuser dans tous les journaux. Cela signifie que les médias sardes n’offrent pas toujours des informations complètes sur ce qui se passe sur l’île, notamment dans le secteur de la santé. Et ce silence assourdissant blesse la politique elle-même, ainsi que les citoyens.



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