2024-02-14 20:00:50
AGI – Nouveau chapitre dans la longue affaire judiciaire de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. L’ancien patron de l’Elysée, condamné en première instance à un an de prison, a vu aujourd’hui le verdict confirmé par la cour d’appel de Paris qui lui a accordé six mois de mise à l’épreuve, probablement assignés à résidence et avec bracelet électronique. Il s’agit de « l’affaire Bygmalion », l’enquête sur dépenses illicites remontant à Campagne présidentielle de 2012. La justice française a établi que Sarkozy, qui a perdu la course à l’Elysée de 2012, remportée par François Hollande, avait été informé que les factures relatives notamment à l’organisation de ses meetings montaient en flèche.
En 2021, Sarkozy a été condamné à un an mais sans possibilité de libération conditionnelle. Aujourd’hui six mois restants sera réduit avec peines alternatives à la prison, choisi par un juge dans un délai de 30 jours. L’ancien président de la République s’est toujours proclamé innocent, et même s’il parvient à passer toute cette période en résidence surveillée, aux yeux de l’administration pénitentiaire il aura toujours le statut de prisonnier. Pendant ce temps, ses avocats ont fait savoir qu’ils le feraient de toute façon recourir à Cassation. “La décision de la Cour d’appel est très discutable”, a déclaré Vincent Desry.
“Nicolas Sarkozy est totalement innocent des faits qui lui sont reprochés”, a-t-il insisté. Sarkozy avait été poursuivi pour financement illégal de sa campagne de réélection en 2012. Le plafond autorisé, soit 22,5 millions d’euros, avait été pulvérisé par le candidat UMP (devenu LR) puisqu’il était estimé à 42 millions. Les juges d’instruction n’ont pas réussi à démontrer que le candidat était directement impliqué dans ces manipulations comptables, orchestrées avec la société de communication événementielle Bygmalion (d’où le nom de l’affaire) et les dirigeants des partis.
Pour cette raison, l’ancien président de la République n’était responsable que du financement illicite d’une campagne électorale, un délit passible d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende. Contrairement aux neuf autres accusés du procès en appel, accusés de faux et usage, abus de confiance et recel, escroquerie et complicité, délits passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 375 mille euros. Parmi ceux-ci, Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de 2012 qui avait révélé l’existence du système – des accords fictifs facturés à l’UMP par Bygmalion pour couvrir le dépassement du plafond légal -, qui a été condamné à 2 ans de prison dont 6 mois de prison. du conditionnel. À cela s’ajoute une période d’inéligibilité de 5 ans, ce qui n’est pas le cas de Sarkozy.
Pour l’ancien président français, les ennuis judiciaires ne sont pas nouveaux : ils ont en fait été déjà condamné en appel pour l’affaire dite des “écoutes téléphoniques de Paul Bismuth” à trois ans de prison, dont un à durée déterminée (à purger sous forme de bracelet électronique), accompagnés de trois ans de privation des droits civiques – un pourvoi en cassation est actuellement en cours d’examen. D’autres délais légaux attendent également l’ancien chef de l’Etat dans une procédure liée au prétendu « financement libyen » de son activité politique, ce qu’il a toujours farouchement nié.
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